Rechercher
Rechercher

Liban

« Le groupe d’intervention navale, un élément-clé de la Finul », indique Ban Ki-moon au Conseil de sécurité

« Je tiens à souligner que le déploiement actuel de la Finul, les avoirs et les ressources dont elle dispose ne seront pas maintenus indéfiniment. Il incombe aux parties concernées de tirer avantage de la présence de la Finul, sachant que celle-ci a empêché la reprise des hostilités (à la frontière libano-israélienne) en étant un important facteur de dissuasion. Elle a jeté les bases d'un processus devant aboutir à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme, comme envisagé dans la résolution 1701. Le manque de progrès risque de compromettre la cessation des hostilités, » écrit le secrétaire général de l'ONU, dans une lettre datée du 12 février adressée au président du Conseil de sécurité, et rendue publique hier.
Dans ce courrier, le secrétaire général dévoile les conclusions de l'examen technique d'évaluation de l'efficacité opérationnelle de la force, y compris sa structure, ses avoirs et ses besoins, sur terre et en mer, mené conjointement par le département des opérations de maintien de la paix et la Finul.
Ban Ki-moon décrit avec minutie l'évolution du processus d'examen en deux phases entamé en septembre et novembre 2009 par les deux services, précisant que « les gouvernements israélien et libanais en ont été informés. « À Beyrouth, la Finul a organisé des réunions préliminaires avec les pays fournissant des contingents et avec les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité. Des rencontres ont aussi eu lieu avec les deux armées libanaise et israélienne », note-t-il.
Cet examen « constitue une réflexion prospective pour s'assurer que la configuration des avoirs et des ressources de la force internationale lui permettra de s'acquitter au mieux des tâches lui incombant. Il ne s'agit pas d'un examen du mandat de la Finul, de ses effectifs autorisés ni de ses règles d'engagement », écrit-il.

Renforcer les capacités de liaisons...
Certaines conclusions essentielles « pourraient avoir un retentissement sur la structure et la configuration de la Finul, la coordination au sein de la mission et les relations avec les parties, en particulier avec l'armée libanaise, » note Ban Ki-moon. « L'une des constatations est que depuis l'adoption de la résolution 1701, des progrès considérables ont été faits dans l'exécution des tâches prescrites à la Finul. « L'examen a permis de réaffirmer le caractère essentiel de la fonction de liaison et de coordination de la force, en particulier le rôle crucial du mécanisme tripartite. »
« À ce propos, il a été recommandé de renforcer les capacités de liaison et de coordination de la Finul en vue de consolider ses activités avec l'armée libanaise et les forces israéliennes, et de faire porter son action sur les projets à long terme favorisant la confiance. Il faut également développer les activités de liaison pour appuyer la mise en œuvre d'arrangements convenus à la faveur du mécanisme tripartite concernant des mesures de confiance touchant la ligne bleue. La mise en place d'un bureau à Tel-Aviv, consentie par le gouvernement israélien en février 2007, demeure aussi d'importance critique pour la Finul », ajoute Ban Ki-moon.
Dans ses conclusions, le texte soumis au Conseil de sécurité propose de créer un dispositif de « forces plus mobiles », notamment une unité qui pourrait intervenir dans l'ensemble de la zone d'opérations de la force. Il recommande de renforcer les moyens de la Finul dans les domaines de l'information, des investigations techniques et d'autres compétences spécialisées.
Les recommandations de cet examen traduisent l'importance croissante des activités menées par la Finul le long de la ligne bleue et mettent en évidence la nécessité « d'accélérer l'abornement de cette ligne et d'achever le projet de route technique parallèle à celle-ci, en instituant un groupe d'intervention de la ligne bleue, qui permettrait à la Finul d'accroître son efficacité opérationnelle et contribuerait aussi à renforcer la confiance », remarque Ban Ki-moon.

L'armée libanaise, un partenaire essentiel
« L'armée libanaise reste le partenaire essentiel de la Finul. Il est indispensable d'officialiser un mécanisme de concertation stratégique périodique entre la Finul et l'armée libanaise, afin de procéder à des analyses des forces terrestres et des moyens navals et de fixer une série de valeurs de référence traduisant la corrélation entre les capacités et les responsabilités de la Finul et celles de l'armée libanaise. Ce mécanisme aiderait l'armée à déterminer ses besoins et les capacités opérationnelles nécessaires pour la réalisation des tâches prescrites dans la 1701, notamment le maintien de la sécurité le long des frontières maritimes, ainsi qu'à prendre progressivement en main les responsabilités en matière de sécurité dans la zone d'opérations de la Finul. »
Comme le gouvernement libanais l'avait demandé, le groupe d'intervention navale a un double rôle à jouer : aider les forces navales libanaises à empêcher l'entrée illicite d'armes et de matériels connexes par la voie maritime et assurer la formation de la marine libanaise. La conclusion de l'examen est que le groupe d'intervention navale reste un élément essentiel de la Finul.
Notons que le douzième rapport sur l'application de la 1701 est prévu le 24 février. Il  fera l'objet d'un débat au Conseil de sécurité  le 13 mars prochain.
« Je tiens à souligner que le déploiement actuel de la Finul, les avoirs et les ressources dont elle dispose ne seront pas maintenus indéfiniment. Il incombe aux parties concernées de tirer avantage de la présence de la Finul, sachant que celle-ci a empêché la reprise des hostilités (à la frontière...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut