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Économie - Jordanie

Fillon veut capitaliser l’« amitié » avec Amman pour décrocher des contrats

Au total, sept accords ont été signés, dont deux dans le nucléaire.

Le Premier ministre français en compagnie du roi jordanien. Yussef Allan/AFP

Après la Syrie avec qui Paris a récemment repris langue, le Premier ministre français François Fillon a fait escale hier en Jordanie, un pays « ami » de longue date où la France veut amplifier sa présence économique, notamment dans le nucléaire civil.
Le chef du gouvernement français souhaite nouer un « partenariat global ambitieux », « commercial, d'investissement » et « technologique » qu'il a évoqué lors d'un déjeuner avec le roi Abdallah II pour « ouvrir une nouvelle page des relations » avec la Jordanie, en pleine ouverture de son économie.
« Il existe une amitié forte qui doit nous permettre de faire davantage ensemble, qu'il s'agisse de grands projets de développement ou qu'il s'agisse de la paix dans la région », a déclaré M. Fillon à Amman lors d'un forum économique regroupant des chefs d'entreprise des deux pays, dont certains accompagnaient le Premier ministre.
Même si la France est le premier investisseur non arabe en Jordanie, M. Fillon a souligné que les exportations françaises - actuellement au 3e rang européen - « sont encore modestes ».
Le Premier ministre a ainsi expliqué, notamment lors de sa rencontre avec le monarque, que les entreprises françaises « suivent avec beaucoup d'intérêt les mégaprojets » jordaniens - au nombre de 200 - dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des transports et des nouvelles technologies.
La France lorgne la croissance jordanienne qui a atteint plus de 3 % en 2009, « un chiffre qui peut faire des envieux ».
Au total, sept accords ont été signés, dont deux dans le nucléaire, comprenant un accord minier entre le gouvernement jordanien et le groupe français Areva pour l'exploitation des gisements d'uranium dans le centre du pays, d'un montant potentiel de 600 millions de dollars selon Matignon. Cet accord intervient alors que Areva a entamé en octobre 2008 l'exploration de gisements d'uranium dans cette région où des études ont relevé l'existence de 70 000 tonnes de roches carbonatées.
Quatre régions ont été délimitées pour l'exploration de l'uranium, qui se trouve en Jordanie sous forme de roches carbonatées et dans le phosphate. Selon les estimations, les réserves de phosphate de la Jordanie (1,2 milliard de tonnes) contiendraient 130 000 tonnes d'uranium. Mais Amman a donné la priorité à l'exploration de mines d'uranium, plus rapide et moins coûteuse.
M. Fillon a aussi défendu la candidature d'Areva, qui a récemment perdu un marché à Abou Dhabi contre les Sud-Coréens, pour la construction de deux centrales dans le golfe de Aqaba « représentant plusieurs milliards d'euros ».
M. Fillon a également indiqué qu'il a évoqué avec son homologue jordanien, Samir Rifaï, l'offre des entreprises françaises pour la construction de centrales nucléaires dans le golfe de Aqaba, sur la mer Rouge. « Notre objectif est d'apporter à la Jordanie un partenariat complet à la fois sur la formation et sur la maîtrise d'une technologie pour que la Jordanie et les autres pays de la région puissent accéder au nucléaire civil », a-t-il dit. « Nous avons discuté des offres des entreprises françaises s'agissant de la construction d'une centrale nucléaire en Jordanie. Nous allons faire les meilleurs offres possible », a-t-il ajouté
Par ailleurs, un accord entre les gouvernements français et jordanien pour la création d'un organisme de formation pour les ingénieurs et techniciens dans le domaine nucléaire et de l'énergie a également été signé hier, a annoncé M. Fillon lors d'une conférence de presse.
Il a d'autre part rappelé le « rôle précieux et inlassable de facilitateur que la Jordanie joue pour une reprise des négociations de paix » au Proche-Orient.
M. Fillon est reparti pour Paris dans l'après-midi.
Après la Syrie avec qui Paris a récemment repris langue, le Premier ministre français François Fillon a fait escale hier en Jordanie, un pays « ami » de longue date où la France veut amplifier sa présence économique, notamment dans le nucléaire civil.Le chef du gouvernement français souhaite nouer un...

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