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Les shebab promettent une "guerre totale"

Somalie Les insurgés islamistes radicaux somaliens, emmenés par les shebab, ont galvanisé leurs partisans lors de la grande prière du vendredi et promis une "guerre totale" alors que le pays se prépare à une offensive gouvernementale d'envergure contre la rebellion.

Les shebab contrôlent environ 80% du sud et du centre de la Somalie tandis que le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, élu il y a un an, n'a d'autorité que sur quelques quartiers de la capitale dont plusieurs points stratégiques tels que le port ou l'aéroport./

Des milliers d'habitants de Mogadiscio ont anticipé depuis plusieurs jours cette offensive, fuyant la capitale où convergeaient simultanément de nombreux combattants islamistes déterminés à en découdre avec les troupes gouvernementales et leur allié de la force de l'Union africaine (Amisom).

"Depuis début février, plus de 8 000 personnes ont quitté la ville pour échapper aux combats qui feraient rage dans plusieurs zones, particulièrement dans les faubourgs nord", a indiqué à Genève une porte-parole du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), Melissa Fleming.

En attendant l'offensive annoncée des forces pro gouvernementales, cinq civils ont encore été tués et 20 blessés dans un nouvel échange de tirs d'artillerie entre insurgés shebab et forces gouvernementales dans le nord de Mogadiscio, selon Ali Muse, le chef du service des ambulances de la capitale somalienne.

Devant des centaines de fidèles réunis pour la grande prière du vendredi dans la mosquée Nasreddin, dans le sud de Mogadiscio, cheikh Muktar Robow Abu Mansur, l'un des principaux commandants de la milice islamiste, a promis au gouvernement une lutte sans merci. "Vous êtes au courant des derniers bombardements à l'aveugle de l'ennemi sur notre peuple. Au nom de l'islam, nous avons l'obligation de combattre cet ennemi", a-t-il lancé.

"Les guerriers d'Allah sont parfaitement préparés à lancer des attaques pour chasser l'ennemi" de la capitale, a affirmé Abu Mansur, appelant "tous les moujahidines du pays "à s'unifier pour vaincre".

Les shebab contrôlent environ 80% du sud et du centre de la Somalie tandis que le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, élu il y a un an, n'a d'autorité que sur quelques quartiers de la capitale dont plusieurs points stratégiques tels que le port ou l'aéroport.

"Notre promesse est d'engager une guerre totale contre eux. Êtes-vous avec nous?", a lancé Abu Mansur, suscitant un "oui" massif de ses partisans. "Cette guerre ne concernera pas seulement la Somalie. Tous les guerriers saints de l'islam iront aider nos frères à combattre au Yémen, en Afghanistan et en Tchétchénie", a également promis le chef shebab.

Au cri d'"Allahu Akbar", plusieurs centaines de partisans des shebab se sont également rassemblés vendredi matin dans l'ancien stade de la capitale, où des chefs de la milice islamiste ont appelé là aussi à la guerre contre le gouvernement et l'Amisom.

"Nous sommes rassemblés ici pour montrer au pays notre détermination. Les ennemis d'Allah se sont alliés pour nous combattre, mais nous aussi sommes unis pour les vaincre", a déclaré cheikh Ibrahim Ali, chef shebab de Baïdoa (sud de la Somalie).

Le chef du mouvement islamiste allié Hezb al-Islam, cheikh Hassan Dahir Aweys a tenu une réunion similaire dans le village d'Elashabiyaha, qui abrite de nombreux déplacés en périphérie de Mogadiscio.

Le chef de la commission de l'UA, Jean Ping a appelé vendredi les États membres de l'organisation continentale à envoyer plus de troupes en Somalie et la communauté internationale à respecter ses engagements financiers pris lors d'une conférence à Bruxelles en avril 2009.


Des milliers d'habitants de Mogadiscio ont anticipé depuis plusieurs jours cette offensive, fuyant la capitale où convergeaient simultanément de nombreux combattants islamistes déterminés à en découdre avec les troupes gouvernementales et leur allié de la force de l'Union africaine (Amisom).
"Depuis début février,...