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La Maison Blanche dit douter des annonces de Téhéran sur l'uranium

La Maison Blanche a dit douter jeudi des affirmations de l'Iran selon lesquelles le pays entamait un processus d'enrichissement d'uranium à 20%, assurant que ces dires étaient motivés par la politique et non fondés du point de vue scientifique.

"Nous ne pensons pas qu'ils aient la capacité d'enrichir au niveau prétendu", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, pour qui ces assertions sont "basées sur la politique, pas la physique".

Jeudi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que son pays avait produit son "premier chargement" d'uranium enrichi à 20% dans son usine de Natanz (centre du pays), 48 heures après le lancement de cette production.

"Le programme nucléaire iranien a rencontré une succession de problèmes toute l'année. Franchement, ce qu'Ahmadinejad dit... il dit beaucoup de choses et nombre d'entre elles se révèlent fausses", a assuré M. Gibbs.

Les grandes puissances, en premier lieu les Etats-Unis, sont inquiètes de voir la République islamique se doter d'une capacité nucléaire militaire. Le régime iranien affirme depuis des années que son programme est uniquement civil.

"S'ils étaient sérieux au sujet de l'usage pacifique de leur programme nucléaire, ils auraient dû considérer plus sérieusement l'offre sur le réacteur de recherche de Téhéran", a encore dit le porte-parole.

Les Etats-Unis et leurs partenaires avaient proposé à Téhéran de lui fournir de l'uranium enrichi pour lui permettre de faire fonctionner son réacteur de recherche, qui vise à produire des isotopes à usage médical, en limitant la possibilité d'un usage militaire. Mais l'Iran a refusé, alimentant davantage la méfiance.

Mardi, le président Obama, qui avait tendu la main à l'Iran dès sa prise de fonctions, avait affirmé que la communauté internationale effectuait des progrès "assez rapides" vers l'imposition de nouvelles sanctions contre le régime, qui marquait jeudi les 31 ans de la révolution islamique.

A ce sujet, M. Gibbs a par ailleurs rappelé que les Etats-Unis soutenaient les "droits universels" des manifestants iraniens à pouvoir s'exprimer librement.

"Nous continuons à surveiller les événements qui se produisent et essayons d'obtenir les meilleures informations possibles, en tenant compte du fait que beaucoup de médias, Google et d'autres services internet, ont été tout bonnement débranchés", a-t-il expliqué.

M. Gibbs a aussi affirmé que les Etats-Unis "continueront à exprimer leurs condamnation (...) de toute violence qui résulterait de l'expression de ces droits universels".

Les rassemblements organisés jeudi à Téhéran à l'occasion de l'anniversaire du régime ont donné lieu à plusieurs affrontements apparemment isolés mais parfois violents entre les forces de l'ordre massivement déployées et des partisans de l'opposition qui tentaient de profiter de l'occasion pour manifester.

Le même jour, des sénateurs américains ont déposé un projet de loi qui appellerait le président Obama à dresser une liste des personnes qui en Iran participent aux violations des droits de l'homme contre les citoyens iraniens ou leurs familles, imposerait des sanctions visant à geler leurs avoirs et les empêcherait d'obtenir des visas américains.

Mercredi, le Trésor américain avait décidé le renforcement des sanctions contre les Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique du régime islamique, pour tenter de l'empêcher de bénéficier d'arrivées d'argent en provenance de l'étranger.

La Maison Blanche a dit douter jeudi des affirmations de l'Iran selon lesquelles le pays entamait un processus d'enrichissement d'uranium à 20%, assurant que ces dires étaient motivés par la politique et non fondés du point de vue scientifique.
"Nous ne pensons pas qu'ils aient la capacité d'enrichir au niveau prétendu", a déclaré le...