Un tribunal de Damas a condamné mercredi un prédicateur islamiste à un an de prison pour "incitation à des dissensions confessionnelles et raciales", a rapporté l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH).
"La Cour pénale de Damas a condamné mercredi à un an de prison le prédicateur Abdel-Rahmane Kouki pour incitation à des dissensions confessionnelles et raciales", selon un communiqué l'organisation basée à Londres.
Le prédicateur avait été arrêté le 22 octobre 2009 à son retour du Qatar.
Sa condamnation est "en relation avec un débat télévisé sur le niqab" sur la chaîne satellitaire Al-Jazira, basée au Qatar, auquel il avait participé en octobre et lors duquel il avait soutenu le port du voile intégral, a indiqué mercredi à l'AFP le chef la LSDH Abdel-Karim Rihaoui.
M. Rihaoui a déploré la condamnation du prédicateur qui n'a fait, selon lui, "qu'exercer son droit à la liberté d'expression".
L'OSDH a appelé pour sa part à "libérer cheikh Kouki et à clore son dossier".
La Syrie, où la population est en majorité musulmane, est un Etat laïque.
Lors d'une audience de son procès en janvier, le prédicateur avait plaidé non coupable et s'était dit "favorable à l'unité nationale et au dialogue entre les religions", avait alors dit la Ligue syrienne de défense des droits de l'Homme (LSDH).
Cheikh Kouki peut faire appel de la condamnation dans un délai de trente jours, selon l'ONG.
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