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Enrichissement d'uranium en Iran : Washington dénonce une "provocation"

La décision de l'Iran de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi est une "provocation", a affirmé lundi un haut responsable américain.

"Cette annonce est un geste de provocation (et) de mépris pour les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

L'Iran a notifié lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sa décision de lancer des opérations visant à porter à 20% l'uranium faiblement enrichi à 3,5% dont il dispose, selon le représentant iranien à l'AIEA Ali Asghar Soltanieh.

Cette décision a été prise, selon Téhéran, en raison du blocage des discussions avec les Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) sur la fourniture à l'Iran du combustible enrichi dont il dit avoir besoin pour un réacteur de recherche médicale.

Mais selon le responsable américain, "le gouvernement iranien sait qu'il ne répondra pas aux besoins humanitaires des Iraniens et risque de créer davantage d'instabilité dans la région" en lançant ce processus.

En outre, "l'Iran ne peut pas élaborer le combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran suffisamment vite pour assurer un approvisionnement d'isotopes médicaux sans interruption, ce qui pose la question de la raison véritable pour laquelle (le gouvernement iranien veut) passer d'un enrichissement de 3,5% à 20%", selon lui.

L'Iran est soupçonné par les grandes puissances de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil en dépit de ses dénégations répétées.

Téhéran a rejeté en novembre une proposition présentée par les Six via l'AIEA sur l'envoi, en une seule livraison, de la plus grande partie de son stock d'uranium faiblement enrichi en Russie et en France pour y être transformé en combustible.

L'Iran leur a fixé en retour un ultimatum pour accepter, avant fin janvier, de lui livrer du combustible à ses conditions: un échange simultané et en petites quantités. Faute de quoi, l'Iran commencerait à produire lui-même cet uranium.

Paris et Washington ont annoncé leur intention de "travailler" à de nouvelles sanctions de l'ONU contre l'Iran, une possibilité également évoquée par Berlin et Moscou.

Le responsable américain a affirmé que le début de l'enrichissement de l'uranium à 20% "saperait davantage la confiance et soulèverait de graves inquiétudes sur les intentions nucléaires de l'Iran, en particulier après la révélation de l'usine d'enrichissement de Qom".

Téhéran n'avait déclaré à l'AIEA le projet de cette usine prévue pour abriter de nouvelles installations d'enrichissement d'uranium que le 21 septembre, alors que les Etats-Unis s'apprêtaient à révéler son existence.

"La proposition (présentée par) l'AIEA est la plus pratique et la plus responsable: elle répondrait aux besoins humanitaires de l'Iran et renforcerait la confiance internationale vis-à-vis des intentions iraniennes", a plaidé le responsable, en répétant la proposition de Washington de faire en sorte que Téhéran obtienne des isotopes médicaux de pays tiers, ce qui serait selon lui "plus rapide, moins cher et plus responsable".

La décision de l'Iran de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi est une "provocation", a affirmé lundi un haut responsable américain.
"Cette annonce est un geste de provocation (et) de mépris pour les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.
L'Iran a...