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Arabie : Pas de reconnaissance d'Israël malgré une poignée de main (prince)

Un membre éminent de la famille royale saoudienne a affirmé dimanche que sa poignée de main avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères à Munich ne présageait en rien d'une reconnaissance de l'Etat hébreu.

Le prince Turki al-Fayçal, ancien chef du renseignement et ex-ambassadeur aux Etats-Unis, a expliqué que sa poignée de main samedi avec Danny Ayalon n'avait eu lieu qu'après que ce dernier eut présenté ses excuses pour les actions d'Israël.

"Cet événement ne devrait pas être sorti de son contexte ou mal compris", écrit le prince Turki dans un communiqué. "Mes fortes objections et condamnations des politiques et actions d'Israël contre les Palestiniens demeurent inchangées".

"Tant qu'Israël n'aura pas tenu compte de l'appel du président américain Barack Obama au démantèlement de toutes les colonies, les Israéliens ne doivent pas croire que l'Arabie saoudite leur offrira ce qu'ils désirent le plus: une reconnaissance régionale", poursuit-il.

Le prince Turki, actuellement sans fonction officielle, a indiqué que la poignée de main était survenue après que Danny Ayalon l'ait publiquement réprimandé pour avoir refusé de siéger avec lui à une même commission, à la conférence internationale annuelle sur la sécurité à Munich (Allemagne).

"J'ai refusé de siéger à la même commission non pas parce qu'il est le vice-ministre des Affaires étrangères d'Israël mais à cause de son comportement grossier avec l'ambassadeur turc en Israël, Ahmet Oguz Celikkol", a-t-il dit.

En janvier, M. Ayalon a mis en scène un entretien avec le diplomate turc pour l'humilier en signe de protestation contre la diffusion en Turquie d'une série télévisée jugée antisémite en Israël.

Le prince Turki a indiqué répliquer aussi aux allégations de Danny Ayalon selon lequel Ryad n'aiderait pas l'Autorité palestinienne à laquelle le royaume avait pourtant versé des centaines de millions de dollars.

"M. Ayalon m'a demandé de monter sur l'estrade pour lui serrer la main et montrer ainsi l'absence de mauvais sentiments (...). Je lui ai fait remarquer que c'était à lui de descendre de l'estrade. Lors de notre face à face, il a dit qu'il s'excusait pour ce qu'il avait dit et j'ai répondu que j'acceptais ses excuses non seulement pour moi mais aussi pour l'ambassadeur turc".

Mais le bureau de M. Ayalon a démenti de telles excuses, dans un communiqué. "Tous ceux qui étaient présents à la conférence savent bien qu'aucune excuse n'a été présentée par le vice-ministre israélien au prince saoudien. A ceux qui n'ont pas pris part à la conférence, nous leur suggérons de visionner l'enregistrement vidéo pour vérifier ce qui s'est réellement passé".

Un membre éminent de la famille royale saoudienne a affirmé dimanche que sa poignée de main avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères à Munich ne présageait en rien d'une reconnaissance de l'Etat hébreu.
Le prince Turki al-Fayçal, ancien chef du renseignement et ex-ambassadeur aux Etats-Unis, a expliqué que...