Rechercher
Rechercher

Économie - Matières premières

Découverte pétrolière à Dubaï en plein marasme économique

L'émirat tente de capitaliser sur l'effet d'annonce lié à la découverte du nouveau champ dont les capacités et la qualité sont encore inconnues.
Dubaï, dont les réserves pétrolières s'épuisent, a annoncé hier la découverte d'un gisement pétrolier offshore qui pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour l'émirat lourdement endetté.
Le gouvernement de l'émirat a donné beaucoup de publicité à cette découverte pétrolière, la première depuis 28 ans, même s'il est difficile d'en calculer, pour le moment, les retombées attendues sur l'économie locale basée sur le commerce, l'immobilier et les services.
Le souverain, « cheikh Mohammad ben Rached al-Maktoum, annonce la bonne nouvelle au peuple des Émirats arabes unis avec la découverte d'un nouveau gisement pétrolier offshore à Dubaï », indique un communiqué du gouvernement. Le texte ne précise pas les réserves de ce gisement ni à quel rythme il peut être exploité, mais il souligne que ce champ pétrolifère est « de nature à apporter de nouvelles ressources à l'économie des Émirats, donner une impulsion à tous les secteurs de l'économie locale et soutenir le développement de Dubaï ».
Cheikh Mohammad a confié à cheikh Ahmad ben Saïd al-Maktoum, qui dirige le département du pétrole de Dubaï, le soin de développer le nouveau gisement et d'en assurer l'exploitation « le plus tôt possible ».
Le nouveau gisement est situé à l'est du petit champ pétrolifère Rached, à quelque 70 kilomètres de la côte de Dubaï. Il s'agit de la première découverte pétrolière annoncée depuis 28 ans dans l'émirat. Les réserves de Dubaï devaient s'épuiser dans 20 ans.
Le pétrole avait été découvert en quantités commerciales en 1966 à Dubaï et la première cargaison a été exportée trois ans plus tard du champ appelé Fateh. Un deuxième champ appelé Falah a été mis en exploitation en 1978. Le champ Rached, découvert en 1973, a commencé à produire en 1982. Les réserves pétrolières de Dubaï n'ont cessé de diminuer ainsi que la production dont les revenus ne représentent plus que 4 % du produit intérieur brut (PIB) de l'émirat.
Les Émirats dans leur ensemble détiennent le cinquième des réserves pétrolières du monde avec 97,8 milliards de barils, dont 95 % sont détenus par Abou Dhabi. La fédération a aussi des réserves de gaz de 6 000 milliards de m3, mais Dubaï n'en détient que 2 %.
L'émirat de Dubaï, le deuxième en importance de la Fédération des Émirats arabes unis, après Abou Dhabi, a bâti son succès des dernières années sur le commerce, le tourisme et l'immobilier qui a connu un boom formidable après que les étrangers eurent été autorisés à acheter des biens immobiliers. Mais il a été durement frappé par la crise financière internationale qui s'est déclenchée à l'automne 2008.
Dubaï fait face actuellement à des problèmes de dettes après des emprunts massifs pour financer ses grands projets, dont des réalisations de prestige comme la tour la plus haute du monde qui culmine à 828 mètres et des îles artificielles destinées à la construction. L'émirat a fait trembler les marchés financiers en novembre en demandant un moratoire sur une partie de sa dette, celle de son holding-phare, Dubai World, qui négocie actuellement le rééchelonnement de 22 milliards de sa dette.
La dette totale de Dubaï est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars, mais certains experts disent qu'elle pourrait atteindre 170 milliards de dollars. Dubaï a pu compter jusqu'ici sur son riche voisin, l'émirat d'Abou Dhabi, qui lui a avancé avec la Banque centrale fédérale 20 milliards de dollars pour faire face à la dette.
Dubaï, dont les réserves pétrolières s'épuisent, a annoncé hier la découverte d'un gisement pétrolier offshore qui pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour l'émirat lourdement endetté.Le gouvernement de l'émirat a donné beaucoup de publicité à cette découverte...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut