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Économie - Économie

La crise ne détourne pas les Grecs des soldes

« Ce n'est pas la ruée mais c'est mieux qu'en 2009 » : pour Théodore Vardas, propriétaire d'une chaîne de vêtements de marque, les soldes d'hiver font entrevoir une sortie de crise pour le commerce de détail en Grèce, en dépit des inquiétudes sur la solvabilité du pays.
Ouvertes officiellement le 15 janvier, les soldes ont démarré en recul d'environ 5 à 10 % par rapport à l'année précédente, pour les grandes chaînes et franchises, indique ce commerçant, président de l'Association des entreprises du commerce de détail (Selpe). « Le gros tassement c'était l'hiver dernier, avec une chute de l'ordre de 20 % du chiffres d'affaires, sous l'impact surtout psychologique de la crise internationale, le climat actuel augure d'une stabilisation voire d'une petite reprise fin 2010 », estime-t-il. Avec déjà quatre sacs au bras, Maria, une femme au foyer de 40 ans, ne semble pas très affectée par les engagements gouvernementaux à mettre le pays au régime sec pour réduire ses déficit et dette, vertigineux. « Ce n'est vraiment pas le moment de se priver de shopping », lance-t-elle en passant des jupes en revue dans une grande enseigne du quartier central de Kolonaki. Mais elle reconnaît faire « un peu plus attention. J'essaie d'éviter de craquer sur tout ; pour mes bottes d'hiver, je cherche encore la bonne occasion, heureusement que le froid a tardé à venir ». « Les gens n'ont plus d'argent, c'est la faute des banques, qui ont prêté à tout-va, et s'en sont mis plein les poches », peste pour sa part Fotini Stravrianou, propriétaire depuis près de 20 ans d'une petite boutique voisine de vêtements qui affiche des ristournes de 30 à 40 %, dans la moyenne de la saison. Elle-même en délicatesse avec sa banque, elle lance n'avoir « jamais connu pire ». « Mais les médias exagèrent, cette histoire de sortie d'euro c'est absurde, vous nous voyez recommencer à compter en drachmes. » « Cela fait trois semaines que j'ai commencé les promotions, c'est le seul moyen, depuis deux ans ce n'est qu'avec des prix à la baisse qu'on travaille », soupire Cosetta Mamakou, dans son magasin pour enfants de la banlieue de Vrilissia. Elle a dû céder à bas prix trois des cinq magasins d'accessoires et vêtements, qu'elle avait ouverts depuis 2004. Elle envisage de remplacer la seule employée qui lui reste, « compétente et expérimentée », par une débutante payée au salaire minimum de 740 euros.
Dans un pays où le commerce de détail, premier employeur privé, contribue à plus de 20 % du PIB, « le gâteau a dégonflé, un tri va s'opérer parmi les professionnels » convient Andréas Triantaphyllidis, vice-président de l'Association des commerçants d'Athènes. Dans son magasin pour hommes, sur une grande avenue du centre de la capitale, « les soldes ont bien démarré » indique-t-il, jugeant que « la poche des Grecs n'a pas encore été vraiment touchée par l'austérité annoncée ». « On résiste encore, mais le crash test ce sera au printemps, et là j'espère que le gouvernement tiendra ses engagements de réinsuffler des liquidités en tenant un peu plus la dragée haute aux banques. »

« Ce n'est pas la ruée mais c'est mieux qu'en 2009 » : pour Théodore Vardas, propriétaire d'une chaîne de vêtements de marque, les soldes d'hiver font entrevoir une sortie de crise pour le commerce de détail en Grèce, en dépit des inquiétudes sur la solvabilité du pays.Ouvertes officiellement...

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