Le produit intérieur brut de la Chine a totalisé 33 535,3 milliards de yuans - quelque 4 911 milliards de dollars au taux de change de fin décembre. 8,7% de croissance - avec un 4e trimestre à +10,7% - est un résultat supérieur au but officiel de 8 %, seuil permettant de conserver le niveau d'emploi, selon des économistes. C'est aussi un tour de force pour une économie frappée par la crise mondiale à l'automne 2008, ayant entraîné chute des exportations et de la croissance. « L'année 2009 a été la plus difficile du nouveau siècle pour le développement économique de la Chine (...). L'économie s'est renforcée mais n'a pas totalement récupéré » son niveau des années précédentes, a souligné Ma Jiantang, responsable du Bureau national des statistiques (BNS), en annonçant hier les chiffres à la presse. Le gouvernement avait rapidement réagi à la crise en annonçant en novembre 2008 un grand plan de relance de 4 000 milliards de yuans (400 milliards d'euros), ce qui a déclenché dans le pays une frénésie de grands travaux et d'investissements. Pour accompagner le tout, il a ouvert les vannes du crédit : les nouveaux prêts ont quasiment doublé en 2009 par rapport à 2008. Moyennant quoi, les investissements en capitaux fixes dans les zones urbaines ont bondi de 30,5 % en glissement annuel et le pays a renoué avec la hausse des prix à la fin de l'année, alors même que les autorités s'inquiètent d'un retour possible de l'inflation et ont pris des mesures de contrôle monétaire. L'indice des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation, redevenu positif en novembre, a terminé l'année avec sa plus forte hausse en 13 mois, de 1,9 %. « Il nous faut empêcher une hausse des prix excessive, surveiller de près la tendance », a souligné Ma Jiantang, tout en se disant confiant dans une hausse « modérée et contrôlable » en 2010.
Cette année, grâce à la lente reprise de l'économie mondiale, « l'environnement sera meilleur », a-t-il aussi estimé, soulignant notamment que cela bénéficierait au commerce extérieur chinois, dont les exportations ont rebondi en décembre. Patrick Bennet de la Société Générale à Hong Kong estime également que les statistiques 2009, bien qu'un peu plus fortes que prévu, ne le sont pas « de façon inquiétante ». « L'économie croît fermement et c'est ce que souhaite la Chine. Néanmoins, ils vont ajuster les mesures pour s'assurer qu'elle ne croisse pas trop vite », prévoit-il.
Le gouvernement a déjà commencé, même « s'il y a toujours des risques pour la reprise et si la stratégie de sortie (des mesures de relance) doit être très progressive », souligne Jing Ulrich de JP Morgan. Pékin a annoncé une limitation du crédit pour cette année, mais pas son gel, après avoir décidé de relever le taux de réserves obligatoires pour les grandes banques - le montant minimum que les établissements financiers doivent garder dans leurs coffres - restreignant ainsi les prêts qu'elles peuvent accorder. Ces mesures ont aussi visé un des secteurs où apparaissent des signes de bulle, selon certains économistes : l'immobilier, avec des restrictions de prêts pour l'achat d'une résidence secondaire.
« Reste à voir apparaître des mesures plus fortes, comme des hausses des taux d'intérêt et l'appréciation du yuan », a souligné Alaistair Chan de Moody's Economy.com.
Nombre d'analystes tablent sur de telles mesures au premier trimestre 2010.
« Cela effraie les marchés mais (...) un coup de frein tôt serait mieux que de laisser l'économie s'emballer », a expliqué Brian Jackson, de Royal Bank of Canada.
Le produit intérieur brut de la Chine a totalisé 33 535,3 milliards de yuans - quelque 4 911 milliards de dollars au taux de change de fin décembre. 8,7% de croissance - avec un 4e trimestre à +10,7% - est un résultat supérieur au but officiel de 8 %, seuil permettant de conserver le niveau d'emploi, selon des économistes....
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