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Liban

Vers une intensification de la coopération libano-française

À cinq jours de la première visite officielle en France de Saad Hariri (du 20 au 22 janvier), les milieux parisiens qualifient ce déplacement de très important dans la mesure où il intervient après une grande avancée du processus de normalisation engagé au Liban depuis la conférence de Doha et l'élection de Michel Sleiman.
Des milieux proches du Quai d'Orsay ont ainsi indiqué que les entretiens de la délégation libanaise avec les officiels français (Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bernard Kouchner, les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, le MEDEF et quelques membres du gouvernement...) marqueront une nouvelle étape dans les relations entre Beyrouth et Paris ; une nouvelle page qui sera marquée par une intensification de la coopération à tous les niveaux : politico-diplomatique, économique, culturel et sécuritaire. Tout cela se concrétisera par la signature d'une série d'accords bilatéraux.
Interrogée sur le climat qui règne actuellement dans la région, une source proche du Quai d'Orsay considère que la France n'a pas d'éléments d'informations permettant de prévoir une opération israélienne directe contre le Liban. Elle relève néanmoins que la satisfaction exprimée maintes fois par Paris, d'autres capitales européennes et certains responsables politiques israéliens au sujet du calme qui règne le long de la ligne bleue, grâce à la Finul et à l'armée libanaise, est contrebalancée par des propos de dirigeants israéliens qui assurent que la présence massive du Hezbollah au Liban-Sud est un énorme sujet d'inquiétude pour l'État hébreu, qui « ne saurait rester indéfiniment inactif devant une telle présence armée ».
Pour en revenir à la visite de Saad Hariri, il s'agira pour les Français de réaffirmer et d'intensifier le soutien de Paris au gouvernement libanais et au Liban en général, et ce, encore une fois, à tous les niveaux. Les principales questions à l'ordre du jour porteront sur les dossiers politiques régionaux à la lumière des attitudes qu'adoptera le Liban en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité ; sans oublier les relations libano-syriennes, la question iranienne, l'application de la résolution 1701, l'éventualité de contacts préliminaires indirects entre le Liban et Israël en vue de pourparlers de paix si le climat régional y était propice et l'éventualité d'une prochaine restitution au Liban de ce qui lui revient du village de Ghajar.
Dans tous les cas, les Français comptent avant toute chose « écouter » Saad Hariri sur toutes ces questions, et notamment les réformes, le dialogue national et Paris III. À ce sujet, les indications officielles françaises confirment le chiffre de 375 millions d'euros rappelant que 175 millions sont sous forme de prêts et 200 millions déjà versés avec cent autres à décaisser avant la fin de 2010. Sur les conditions déjà formulées par la France et les autres participants à Paris III pour la concrétisation de l'aide prévue lors de cette conférence, la France adopterait une attitude située entre l'exigence ferme de résultats au plan des réformes et une tolérance de nature à encourager le nouveau gouvernement à aller de l'avant.
Il n'empêche : on ne devrait pas s'attendre à des annonces spectaculaires ou particulières au cours de cette visite, a encore dit ce responsable proche du Quai d'Orsay.
À cinq jours de la première visite officielle en France de Saad Hariri (du 20 au 22 janvier), les milieux parisiens qualifient ce déplacement de très important dans la mesure où il intervient après une grande avancée du processus de normalisation engagé au Liban depuis la conférence de Doha et l'élection de Michel Sleiman.Des...
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