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Santé

Formation en codification de l’information de la santé à l’USJ

M. Walid el-Khoury et le père René Chamussy (au centre) entourés des membres des FSI ayant suivi la formation, en présence de Mme Elissar Radi et d’officiers des FSI et de la Sûreté générale. (Photo Michel Sayegh)

Plus de 60 personnes représentant différents acteurs déterminants du réseau des services de soin au Liban ont reçu une formation en codification de l'information de la santé à l'Institut de gestion de la santé et de la protection sociale (IGSPS) à l'Université Saint-Joseph (USJ). La remise des diplômes universitaires et des attestations s'est déroulée récemment en présence notamment du recteur de l'USJ, René Chamussy, du commandant du service de santé de l'armée, le général Maurice Slim, du général Charbel Matar, représentant le directeur des Forces de sécurité intérieure, du commandant Adnan Chaaban, représentant le directeur de la Sûreté générale, de Mme Elissar Radi, représentant le directeur du bureau de l'Organisation mondiale de la santé au Liban, et de M. Mounir Kharma, PDG de Globemed et directeur général de Mednet-Liban.
Quelque 10 officiers du service médical de l'armée, 17 membres des Forces de sécurité intérieure, 6 membres de la Sûreté générale et 29 professionnels de la santé œuvrant dans les hôpitaux et les assurances ont pris part à cette formation, assurée en partenariat avec l'OMS qui a financé la formation de tous les fonctionnaires de l'État.
Le codage des informations de santé vise à attribuer un code alphanumérique à une pathologie ou à un acte médical. L'attribution d'un code juste se plie à plusieurs contraintes, à savoir des règles spécifiques, un diagnostic précis et explicite, un traitement cohérent avec le diagnostic etc. Ce codage permet par ailleurs à l'établissement de santé de faire des études statistiques sur les pathologies soignées, de mesurer la qualité des soins et de faire des comparaisons entre les protocoles de soins entre établissements. Pour le ministère de la Santé, ce codage facilite la prise de décision concernant les priorités des soins à prendre en charge.
Dans une allocution, M. Walid el-Khoury, directeur de l'IGSPS, a expliqué que « la formation en codification de l'information de santé a été l'occasion de créer un partenariat réussi qui dure depuis 8 ans entre le secteur public, représenté par le ministère de la Santé, le secteur privé, représenté par Globemed Liban, et le secteur académique, représenté par l'IGSPS ». « Ce partenariat est aussi enrichi par le support technique et financier de l'Organisation mondiale de la santé, qui facilite la participation des fonctionnaires publics à cette formation », a-t-il ajouté.

Les standards internationaux
Indiquant que le but de la formation est d'« améliorer le recueil et l'analyse des pathologies et de rendre ainsi une certaine visibilité scientifique à la santé », M. Khoury a rappelé que l'IGSPS « essaie de proposer aux décideurs certains programmes de formations nécessaires au bon fonctionnement » du secteur de la santé publique. « Nous œuvrons ainsi avec nos partenaires à améliorer l'infrastructure de la santé publique en se concentrant sur les systèmes d'information et de connaissances, la formation des cadres, la législation en matière de santé publique et les politiques d'information », a-t-il précisé.
« Nous assistons actuellement à l'éclosion d'un nouveau concept en matière de santé publique qui ressemble beaucoup au développement de la recherche appliquée à la vie quotidienne, a insisté M. Khoury. Les chercheurs en santé publique ne doivent pas seulement publier des études à visée académique, mais il faudrait qu'ils œuvrent aussi à influencer les décideurs et à leur proposer des solutions applicables pour le bien-être de leurs citoyens. »
Et de conclure : « Le secteur de la santé au Liban commence à s'organiser selon des standards internationaux avec l'aide de différentes organisations, sollicitées par le ministère de la Santé. On est bien sûr très loin d'avoir entamé le vrai changement et je crois qu'il est grand temps que les questions de santé publique occupent la toute première place dans le débat public. »
De son côté, le recteur de l'USJ, René Chamussy, a affirmé que ce diplôme universitaire « manifeste le souci » de l'USJ « à ne pas s'en tenir aux formations de base que toute université digne de ce nom se doit d'assurer à tous, mais à savoir saisir les occasions de toujours compléter ces formations grâce à des éléments essentiels à l'exercice de la profession exercée ». « Il manifeste aussi cette attention très spécifique qu'une université se doit d'accorder à l'échantillon multiple de professionnels toujours avides d'aller plus loin dans la qualité de l'exercice de leur métier », a-t-il ajouté.
« En se lançant dans ces formations très "professionnalisantes", notre université fait un choix, a insisté le père Chamussy. Elle marque sa volonté de ne pas s'en tenir aux filières les plus pointues, mais aussi à celles qui, jour après jour, aident à faire un travail de qualité et, dans le cas qui nous concerne, à rendre homogène l'information de santé dans toutes les structures libanaises. Il sera alors possible d'aller plus loin et d'élaborer une politique de la santé en connaissance de cause... C'est notre façon à nous d'être "service public". C'est notre façon de faire de notre université, une université au service de la Cité. »
Les mots des étudiants ont été prononcés par Jad Eid, membre de la Sûreté générale, et Aline Hanna, major de la promotion des diplômés.

Plus de 60 personnes représentant différents acteurs déterminants du réseau des services de soin au Liban ont reçu une formation en codification de l'information de la santé à l'Institut de gestion de la santé et de la protection sociale (IGSPS) à l'Université Saint-Joseph (USJ). La remise des diplômes...

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