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Sport

Une organisation presque militaire

13h55 : alerte, 14h01: un hélicoptère est envoyé sur site, 15h39 : les blessés arrivent à l'hôpital. Le traitement de l'accident de samedi, qui a coûté la vie à une spectatrice, a laissé peu de place à l'improvisation de la part de l'organisation du Dakar 2010.
La chronologie du drame est listée par ASO (Amaury Sport Organisation, propriétaire de l'épreuve). La voiture 418, qui a fauché le groupe de spectateurs où se trouvait la spectatrice décédée, a d'abord actionné son Iritrack, un système équipant tous les équipages qui leur permet de communiquer avec l'encadrement, lancer une alerte ou signaler l'accident d'un concurrent.
« Mais l'Iritrack, un boîtier intelligent, envoie aussi un appel de détresse au PC de Paris si une moto reste couchée plus de trois minutes sous un certain angle ou si un arrêt trop brutal (signifiant potentiellement un choc, NDLR) est observé », précise Étienne Lavigne, le directeur de l'épreuve.
Les forces de l'ordre argentines, en charge de la sécurité du public, ont ensuite rapidement appelé une ambulance, puis elles ont réquisitionné un hélicoptère de l'organisateur. Deux médecins ont atterri sur le site de l'accident 26 minutes après l'alerte.

9 000 appels
Un deuxième hélicoptère, médicalisé, a entre-temps été appelé en renfort, embarquant trois blessés une dizaine de minutes plus tard en direction de l'hôpital régional de Cordoba.
Au final, moins de cent minutes se sont écoulées entre la réception de l'alerte et l'arrivée au service des urgences. Une performance alors que les deux lieux sont distants d'environ 200 kilomètres. Trop gravement touchée, Sonia Natalia Gallardo, 28 ans, n'a pourtant pu être sauvée.
Le drame a malgré tout prouvé la réactivité des secours, fruit d'une organisation presque militaire. Trente-six personnes, 18 à Paris, 18 sur la course, surveillent 24 heures sur 24 l'ensemble des concurrents, que des balises permettent de localiser instantanément.
À Paris, trois personnes, prévenues de trois manières différentes (par mail, SMS et téléphone) à la moindre alerte-Iritrack, ce afin d'éviter toute perte d'information, commencent par trier les messages. L'an passé, 9 000 appels ont été réceptionnés, dont la grande majorité n'a pas nécessité de suite.
Les urgences avérées sont transmises au PC-course, qui les traite selon des procédures très rigides. De la vague question d'un journaliste au déclenchement du « Plan Sable », une procédure neutralisant la course en cas de problème(s) majeur(s), toute opération impliquant ASO est codifiée, structurée.

Rigueur
Quelque 1 200 personnes, dont 55 médecins, s'emploient à sécuriser la course au maximum. 57 « zones public », dans lesquelles les spectateurs profitent du Dakar sans risque, sont recensées tout au long du parcours.
Le positionnement de ces aires protégées est envoyé aux médias locaux. Près de 2 000 messages expliquant les consignes de sécurité à respecter ont été diffusés, selon ASO. Environ 25 000 policiers et gendarmes argentins et chiliens encadrent en outre la course cette année.
L'édition 2009, durant laquelle trois personnes ont trouvé la mort, a en effet mis à mal l'organisateur, qui a mis les moyens pour faire du Dakar 2010 celui de son rachat en terme de sécurité.
Malheureusement pour Sonia Natalia Gallardo et les quatre autres blessés - sortis d'affaire, de source médicale - fauchés par la voiture 418 alors qu'ils se trouvaient dans une zone non sécurisée, toutes ces précautions ne permettent pas de garantir un risque zéro.
13h55 : alerte, 14h01: un hélicoptère est envoyé sur site, 15h39 : les blessés arrivent à l'hôpital. Le traitement de l'accident de samedi, qui a coûté la vie à une spectatrice, a laissé peu de place à l'improvisation de la part de l'organisation du Dakar 2010.La chronologie du drame est listée par...

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