M. Sayegh s'est déclaré surpris sur ce plan que le ministre des Affaires étrangères ait entrepris une démarche « qui ne s'inscrit pas dans le cadre de ses prérogatives dans la mesure où elle n'a pas été convenue au sein du gouvernement » (selon certaines informations, rappelle-t-on, le chef de la diplomatie aurait adressé une note à certaines missions diplomatiques libanaises affirmant que la résolution 1559 est devenue caduque). Le ministre des A.S. a précisé à cet égard que l'État n'est nullement en mesure de considérer que des résolutions internationales sont caduques. « Les résolutions de l'ONU sont un tout indissociable », a-t-il déclaré, rappelant à ce propos que « la résolution 1701 est fondée sur la résolution 1559 ».
Le ministre Kataëb a, par ailleurs, indiqué que le recours en invalidation de la clause 6 de la déclaration ministérielle - relative à la légitimation des armes du Hezbollah - que le parti Kataëb avait envisagé de présenter devant le Conseil constitutionnel n'a plus été transmise à cette instance car « le délai légal pour effectuer cette démarche » a expiré en raison du fait que les juristes qui avaient été chargés d'effectuer l'étude nécessaire à ce sujet n'ont pu achever leur tâche dans les délais requis. M. Sayegh a expliqué le fondement de la démarche Kataëb sur ce plan, soulignant que la clause en question relève de « principes généraux qui peuvent avoir effet de loi et s'inscrit donc dans le cadre de l'article 18 de la loi portant création du Conseil constitutionnel ». « Les principes évoqués dans les articles 3,5 et 6 de la déclaration ministérielle ne constituent pas un projet ministériel, mais consacrent des principes généraux contraignants qui ont effet de loi. » Et d'ajouter : « Le Conseil constitutionnel n'a peut-être pas pour prérogatives de se pencher sur le projet du gouvernement, mais dans ce cas (l'article 6 en question), il s'agit de principes généraux. Or d'aucuns dans le pays considèrent que la déclaration ministérielle est devenue contraignante et sacrée dans toutes ses dispositions. »
Sur un autre plan, le ministre des A.S. a dénoncé le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a prodigué des « conseils » aux chrétiens concernant leurs choix politiques. « Hassan Nasrallah, a notamment déclaré M. Sayegh à ce propos, donne l'impression qu'il adresse des leçons aux autres et qu'il les méprise. Il donne l'impression qu'il se place au-dessus des chrétiens et des musulmans et il se pose en autorité unique capable de donner des conseils aux deux composantes communautaires à la fois. »
En conclusion, M. Sayegh a applaudi aux démarches diplomatiques entreprises par le chef du gouvernement Saad Hariri, notamment en ce qui concerne l'assainissement des relations libano-syriennes.
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