Le CCG pour l’application de l’accord de Doha dans l’esprit de Taëf

Alors que dans l'esprit de certaines parties libanaises, l'accord de Doha a effet de loi et supplante presque celui de Taëf qui avait mis fin à la guerre, le Conseil de coopération du Golfe a remis hier indirectement les pendules à l'heure en se prononçant pour l'application de l'accord de Doha, mais dans l'esprit de Taëf.
En visite officielle au Liban, le secrétaire général du CCG, Abdel Rahman Atiyya, a examiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, la situation politique dans le pays, la conjoncture régionale ainsi que les perspectives de coopération économique. Il leur a principalement communiqué la position des dirigeants du CCG, qui ont appelé, durant leur sommet au Koweït les 15 et 16 décembre, à la poursuite de l'application de l'accord de Doha en conformité avec l'esprit de Taëf.
Répondant aux questions de la presse au terme des deux entretiens, M. Atiyya s'est félicité de la visite du Premier ministre, Saad Hariri, à Damas. « Nous l'avons considérée comme une position courageuse qui est de nature à consolider et à renforcer les relations bilatérales. Le CCG soutient toute initiative libanaise et syrienne servant les intérêts des deux pays ainsi que ceux de la région, surtout que nos États affrontent de nombreux défis à cause de l'occupation israélienne de terres arabes », a-t-il indiqué, avant d'insister sur le fait que le Conseil de coopération du Golfe « soutient l'entente interlibanaise et met l'accent sur la nécessité qu'elle soit préservée dans un pays qui constitue un modèle singulier de coexistence au Moyen-Orient ».
Après avoir fait état d'une concordance de vues sur la nécessité qu'un terme soit mis au siège de Gaza, M. Atiyya s'est en outre félicité de la situation politique et de sécurité dans le pays, et a rendu un vibrant hommage au président Michel Sleiman, estimant que c'est sous sa direction qu'une entente politique s'est établie. Il s'est dit persuadé que « la modération et l'entente consolideront davantage la sécurité et la stabilité au Liban, lesquelles permettront à leur tour au pays de connaître la prospérité et le bien-être ».
Au niveau économique, M. Atiyya a affirmé avoir discuté avec ses hôtes des moyens de dynamiser l'accord de libre-échange entre le Liban et le CCG, ainsi que les moyens de renforcer les opportunités d'investissements.