S'attardant d'autre part sur la situation politique interne, M. Fneich a déclaré que le pays a réussi à dépasser les clivages et à redonner de l'élan aux institutions grâce à « l'entente » ; mais il a d'autre part dénoncé un problème endémique, celui qui a émaillé les « quatre années précédentes » : l'ingérence des pays étrangers dans les affaires internes du pays. Il a noté une « incitation » contre la résistance et « des projets externes qui vont à l'encontre de l'intérêt du pays ». « Au Liban, il y a un gouvernement qui a obtenu la confiance inégalée du Parlement », a-t-il dit, avant d'ajouter que celui qui veut avoir des relations avec ce pays doit passer par le « gouvernement libanais ». M. Fneich a en outre critiqué l'initiative du parti Kataëb tendant à obtenir l'annulation par le Conseil constitutionnel de l'article 6 de la déclaration ministérielle. « Certaines personnes veulent continuer à être sous le feu des médias, alors ils s'expriment de manière non constitutionnelle et contraire aux lois » a indiqué M. Fneich, tout en reconnaissant que cette démarche n'aura pas « d'impact sur le travail gouvernemental ni ne changera le cours des choses au Liban ».
Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a souligné de son côté hier que « le rôle de la résistance et son positionnement stratégique » doit être discuté « autour de la table de dialogue », quant à « son droit à défendre » le territoire, il ne peut être l'objet d'un débat, « ni sur le plan moral, ni international, ni sur aucun autre plan ». M. Raad a en outre souhaité que le pays puisse tirer profit du climat actuel favorable pour « jeter à nouveau les bases de l'État » sur la base de l'entente nationale, ce qui permettra à l'État de « prendre ses responsabilités et de remplir le rôle qui est le sien ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a quant à lui exhorté les Libanais à « coopérer » et à « se réconcilier » tout en s'éloignant du « fanatisme ». « Nous avons aujourd'hui plus que jamais besoin de refaire les comptes et de tirer les leçons du passé pour bâtir l'avenir du Liban », a ajouté le dignitaire chiite.
Par ailleurs, l'ancien président de la République, Émile Lahoud, a estimé hier de sa résidence de Baabdate que le climat d'entente règne actuellement dans le pays et a souhaité que celle-ci puisse être durable tout en se consolidant.
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