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Moyen Orient et Monde - Russie

Medvedev s’engage à réformer un système judiciaire décrié

Le président russe Dmitri Medvedev a promis hier, dans un entretien à la télévision, une refonte du système judicaire, de la police et des prisons, des institutions héritées de l'époque soviétique et au cœur de nombreux scandales ces derniers mois.
Le chef de l'État russe a commencé par critiquer, lors de cette interview en direct de plus d'une heure, le système carcéral inchangé « depuis des décennies » et dans la mire des défenseurs des droits de l'homme. « Il n'y a pas d'ordre et il faut y mettre de l'ordre », a ajouté le chef de l'État. Ces déclarations interviennent après la mort en prison début décembre d'un avocat poursuivi pour fraude fiscale, Sergueï Magnitski. Le journal Novaïa Gazeta avait alors publié des extraits du journal intime du juriste, décrivant sa détention et notamment l'insalubrité, le froid et la faim. S'il n'a pas fait référence aux conditions de détention, le président russe a dénoncé la logique prévalente du tout répressif : « Il nous faut comprendre qu'en ce qui concerne par exemple certains délits économiques (...) il n'est vraiment pas nécessaire de jeter les gens en prison. »
Le président russe a aussi reconnu à demi-mot les insuffisances du système judiciaire, alors qu'il était interrogé sur l'expression russe de « justice Basmanny », un terme qui fait référence au manque d'indépendance des tribunaux et qui doit son nom à la cour qui condamna en 2005 l'ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski. Cette affaire est largement considérée par les analystes comme ayant été inspirée par le Kremlin, qui voulait rétablir le contrôle de l'État sur de précieux actifs et mettre au pas un homme d'affaires manifestant des ambitions politiques indépendantes.
Ni M. Medvedev ni les directeurs des trois chaînes télévisées qui l'interrogeaient n'ont fait référence à la décision mercredi de la Cour suprême russe de juger illégale l'arrestation en 2003 de Platon Lebedev, l'associé et coaccusé de M. Khodorkovski.
Enfin, le président russe s'est montré critique envers le fonctionnement de la police qui est au cœur d'une série de scandales de meurtres, de corruption et de fabrication de preuves.
Sur un autre plan, M. Medvedev a annoncé le lancement d'un programme en vue de la mise au point d'une nouvelle génération de missiles nucléaires.
Le président russe Dmitri Medvedev a promis hier, dans un entretien à la télévision, une refonte du système judicaire, de la police et des prisons, des institutions héritées de l'époque soviétique et au cœur de nombreux scandales ces derniers mois.Le chef de l'État russe a commencé par critiquer, lors de...

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