La Fondation maronite dans le monde célèbre un premier et bel élan

La Fondation maronite dans le monde, qui a pris son véritable élan en février dernier, a effectué vendredi un premier bilan de son activité annuelle au cours d'une réunion au siège patriarcal de Bkerké. Présidée par M. Michel Eddé, la séance de travail s'est tenue en présence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et du ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud.
Rappelant les objectifs de la Fondation, M. Eddé a affirmé en ouverture de séance qu'elle œuvre « pour le Liban, et non seulement pour les maronites ». « La présence libanaise dans le monde, en effet, est essentielle pour le Liban et son avenir, en particulier pour les maronites », a jugé l'ancien ministre de la Culture.
Il s'agit d'empêcher une aggravation du déséquilibre démographique qui s'est produit au Liban, en raison de l'hémorragie humaine provoquée par les années de guerre, au cours des quatre dernières décennies.
« Dans le temps, a-t-il dit, un Libanais qui émigrait était coupé de la mètre-patrie, quand il se rendait dans des pays qui n'autorisaient pas leurs citoyens à jouir d'une double nationalité. Les choses ont changé depuis, et dans beaucoup de pays, ce choix est devenu possible. Nous faisons de notre mieux pour encourager les personnes concernées, leurs enfants et petits-enfants, à réclamer leur droit à la nationalité libanaise, et pour les orienter dans leurs démarches et formalités. »
« La Fondation, a souligné M. Eddé, aide tous les Libanais de l'étranger, qu'ils soient chrétiens ou musulmans. »
Selon son président, la Fondation a accompli, depuis sa première réunion, en février 2009, des progrès considérables dans l'accomplissement de sa mission, notamment sur le plan de la communication. Ces efforts sont aussi d'ordre logistique, puisque la Fondation tente de se rapprocher, géographiquement, des colonies d'émigrés d'origine libanaise des différents pays d'émigration : États-Unis, Australie, Afrique du Sud, Colombie, Brésil, Argentine, Paraguay, France ou Belgique, etc.
Ainsi, un bureau de la Fondation a été ouvert à Sydney, qui compte des Libanais des deux grandes vagues d'émigration ancienne et nouvelle, et où les maronites sont inscrits selon leurs villages d'origine. En outre, la Fondation se prépare à lancer un bureau au Canada.

Hommage à Antoine Choueri
Sur un autre plan, le président de la Fondation maronite dans le monde a rendu un vibrant hommage à M. Antoine Choueri qui, a-t-il dit, « œuvre modestement et en silence pour que l'institution accomplisse sa mission ».
« La Fondation, a ajouté M. Eddé, lui doit beaucoup, car il a cru au caractère sacré de sa mission et à son importance sur le plan national. »
Sous les applaudissements des présents, M. Eddé a remis à M. Choueri un blason portant gravé un mot d'appréciation du patriarche.
La Fondation a également rendu hommage à MM. Joseph Ghossoub et Joseph Feghali, qui ont reçu une distinction pontificale « pour les services qu'ils ont rendus dans les champs ecclésial et social », ainsi qu'à Télé-Lumière et NourSat, « qui font beaucoup pour répandre le patrimoine chrétien libanais dans le monde ».
Par ailleurs, il a été question, au cours de la réunion, de l'invitation officielle lancée par la Fondation maronite, en coordination avec le patriarcat maronite et la présidence de la République, au milliardaire mexicain d'origine libanaise, Carlos Slim. Le mois de mai 2010 a été retenu comme date possible pour cette visite.
La séance de travail a été suivie d'un déjeuner.