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Moyen Orient et Monde - Interview

Pour Marwan Barghouthi, « résistance » et négociation doivent aller de pair

Pour Marwan Barghouthi, le plus populaire des leaders palestiniens, emprisonné en Israël, la « résistance populaire » et les négociations avec les Israéliens doivent aller de pair afin de parvenir à la création d'un État palestinien. « Le problème n'est pas de choisir entre la résistance ou la négociation. L'important, c'est de combiner les deux de façon créative et novatrice, et de ne pas recourir à l'une en renonçant à l'autre », plaide l'ancien maître à penser du soulèvement palestinien des années 2000, dans une interview à l'AFP. « À l'heure actuelle, la résistance populaire alliée au travail politique serait utile », estime Barghouthi, 50 ans, exposant sa stratégie en réponse à des questions écrites, sans spécifier s'il prône l'action armée ou la non-violence contre Israël.
Toujours très écouté par la « rue palestinienne », le chef du parti Fateh en Cisjordanie a été condamné en juin 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien. Mais s'il n'a jamais caché son soutien à la lutte armée, il s'est déclaré opposé à des attentats aveugles en Israël. Aujourd'hui, à l'instar du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Barghouthi considère que les Palestiniens ne sauraient retourner à la table des négociations sans un gel total de la colonisation juive. « Si les négociations ont échoué ces vingt dernières années, c'est à cause de l'absence d'un partenaire israélien pour faire la paix et de l'absence de patronage international impartial », explique-t-il. Et de regretter qu'« en Israël, il n'y ait pas un (Frederick) de Klerk, qui a mis fin au régime raciste en Afrique du Sud, ni un (Charles) de Gaulle, qui a sonné le glas de la colonisation française en Algérie ».
Seul capable, selon beaucoup, de ramener l'unité dans un camp palestinien plus déchiré que jamais, Marwan Barghouthi prône la réconciliation entre son parti, le Fateh, laïque et loyal à l'Autorité palestinienne, et les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza. Comme le Hamas, il juge nécessaire une « réconciliation nationale » entre factions rivales avant d'organiser des élections générales dans les territoires palestiniens.
Pour Marwan Barghouthi, le plus populaire des leaders palestiniens, emprisonné en Israël, la « résistance populaire » et les négociations avec les Israéliens doivent aller de pair afin de parvenir à la création d'un État palestinien. « Le problème n'est pas de choisir entre la...

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