Toujours très écouté par la « rue palestinienne », le chef du parti Fateh en Cisjordanie a été condamné en juin 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien. Mais s'il n'a jamais caché son soutien à la lutte armée, il s'est déclaré opposé à des attentats aveugles en Israël. Aujourd'hui, à l'instar du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Barghouthi considère que les Palestiniens ne sauraient retourner à la table des négociations sans un gel total de la colonisation juive. « Si les négociations ont échoué ces vingt dernières années, c'est à cause de l'absence d'un partenaire israélien pour faire la paix et de l'absence de patronage international impartial », explique-t-il. Et de regretter qu'« en Israël, il n'y ait pas un (Frederick) de Klerk, qui a mis fin au régime raciste en Afrique du Sud, ni un (Charles) de Gaulle, qui a sonné le glas de la colonisation française en Algérie ».
Seul capable, selon beaucoup, de ramener l'unité dans un camp palestinien plus déchiré que jamais, Marwan Barghouthi prône la réconciliation entre son parti, le Fateh, laïque et loyal à l'Autorité palestinienne, et les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza. Comme le Hamas, il juge nécessaire une « réconciliation nationale » entre factions rivales avant d'organiser des élections générales dans les territoires palestiniens.
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