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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Abbas reste à la tête de l’Autorité palestinienne

Le Hamas rejette la décision du Conseil central de l'OLP.
L'OLP a prorogé hier les mandats du président Mahmoud Abbas jusqu'à l'organisation de nouvelles élections, afin d'éviter une crise politique et institutionnelle. « Le Conseil central de l'OLP a pris la décision de prolonger le président Abbas dans ses fonctions jusqu'à la tenue de la prochaine élection présidentielle », a déclaré à l'AFP Qaïd al-Ghoul, un représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Cela signifie que M. Abbas, un modéré, va rester à la tête de l'Autorité palestinienne, au grand soulagement de la communauté internationale, en dépit de rumeurs récentes de démission. Il avait fait part le mois dernier de son intention de ne pas se représenter à la prochaine présidentielle.
« Le CCOLP a également décidé de prolonger le mandat du Parlement jusqu'aux prochaines législatives, conformément à la Loi fondamentale (Constitution) palestinienne », a ajouté M. al-Ghoul, à l'issue d'une réunion de 48 heures de cette instance à Ramallah (en Cisjordanie).
Cette décision, qui était attendue, a été acceptée par M. Abbas mais rejetée avec force par le mouvement islamiste Hamas qui a dénoncé « un nouveau stratagème pour légitimer Abbas ». « Le mandat de Mahmoud Abbas est terminé et personne n'a le droit de le prolonger », a commenté Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas.
En prorogeant les mandats de l'Exécutif et du Législatif de l'Autorité palestinienne, le CCOLP a voulu éviter un « vide constitutionnel » après le refus du Hamas d'organiser des élections dans la bande de Gaza, qu'il contrôle. Les élections présidentielle et législatives, initialement convoquées pour le 24 janvier 2010, date à laquelle expirent les mandats du président et du Parlement palestiniens, ont été reportées. L'OLP, qui chapeaute l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie, est reconnue dans le monde comme « l'unique représentant légitime » du peuple palestinien. Mais elle est contestée par le Hamas qui a un temps cherché à créer une nouvelle structure pour la supplanter.
Le Hamas refuse toujours de signer une proposition de « réconciliation nationale » interpalestinienne mise au point par l'Égypte et qui prévoit de reporter le scrutin dans les Territoires au 28 juin 2010. Le mouvement islamiste argue qu'aux termes de la Loi fondamentale, le mandat de quatre ans de M. Abbas, élu le 9 janvier 2005, a expiré depuis janvier 2009.
En outre, le Hamas, grand vainqueur des dernières législatives de 2006, estime que c'est le Parlement qui occupe le sommet de la pyramide dans le système politique palestinien.
De fait, le statu quo, entériné hier par le Conseil central de l'OLP, satisfait les deux factions rivales. « La décision du CCOLP laisse la porte ouverte à la réconciliation avec le Hamas », a affirmé Azzam al-Ahmad, un chef du Fateh, en rappelant que son parti avait signé l'accord de « réconciliation nationale », à la différence du Hamas. Selon un récent sondage, près des deux tiers des Palestiniens accusent les frères ennemis du camp palestinien d'être responsables de la division.
Par ailleurs, dans une interview publiée hier par le quotidien israélien Haaretz, Mahmoud Abbas a estimé qu'Israéliens et Palestiniens pourraient parvenir à un accord de paix dans les six mois si le gouvernement israélien se décidait à geler totalement la colonisation dans les territoires occupés.
L'OLP a prorogé hier les mandats du président Mahmoud Abbas jusqu'à l'organisation de nouvelles élections, afin d'éviter une crise politique et institutionnelle. « Le Conseil central de l'OLP a pris la décision de prolonger le président Abbas dans ses fonctions jusqu'à la tenue de la prochaine élection...

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