Nicolas Anelka regrette le sort réservé à Raymond Domenech. Mais pense également que ses détracteurs feraient bien de se méfier du retour de bâton. « Aujourd'hui, Domenech est le mal-aimé. Comme Aimé Jacquet à l'époque. Il faut juste être patient, être fort dans la tête. Et lui, il patiente. Peut-être que dans six mois, il sera le « boss » et plus personne ne pourra l'insulter », espère le meilleur buteur du dernier championnat d'Angleterre. Pour devenir le « boss », il faudrait que l'équipe de France remporte le Mondial. Et pour ce faire, un peu de soutien ne ferait pas de mal. « Faut pas croire, on sait quand on joue mal, ajoute-t-il. Après le match retour face à l'Irlande, on s'est dit avec Évra et Titi : "Mais on a été dégueulasse !". Le coach aussi a dit qu'on a été bidons. On le sait. Mais quand on fait des trucs bien, il faut le dire. On dirait que quand on gagne 3-0, c'est normal. Et quand on perd, là... Allez. C'est pour ça qu'on ne ressent pas de soutien. »
« Un pays hypocrite »
Nicolas Anelka s'est également prononcé sur son avenir en club. Le joueur a un plan de fin de carrière bien précis : « J'aimerais bien signer encore trois ans de plus. Il me reste un an, explique-t-il. Je me vois jouer jusqu'à 34 ans ici. Et ce ne sera pas la fin de ma carrière. Après je ne sais pas. Je peux partir au Moyen-Orient comme au Qatar, Abou Dhabi ou aux États-Unis. » Et pourquoi pas la France ? « En France, tu ne peux pas faire ce que tu as envie. J'aimerais bien habiter en France, mais ce n'est pas possible. On sait pourquoi, niveau fiscalité... Si je veux rouler en grosse voiture, je suis regardé différemment. Je ne veux pas jouer au foot et payer 50 % de ce que je gagne. L'argent que j'ai, il est pour mes enfants. Si je peux leur offrir quelque chose, je le ferais là où il n'y a pas de fiscalité. Si certains sont choqués, tant pis. Mais la France, c'est un pays hypocrite. »
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