Selon lui, avec al-Jabri, la rébellion « a ouvert un quatrième front dans la guerre contre l'armée saoudienne, après ceux de Jebel al-Doukhan, situé à 20 km plus à l'ouest, d'al-Ramih et d'al-Dood », tous situés dans des secteurs frontaliers dans le nord de la province de Saada, fief des rebelles yéménites. « Les Saoudiens ont tenté, sans succès, de reprendre al-Jabri, qu'ils ont bombardé jeudi soir », a indiqué le porte-parole.
L'armée saoudienne est intervenue à la suite de la mort le 3 novembre d'un garde-frontière saoudien tué par des rebelles infiltrés dans le royaume. Un conflit armé oppose les rebelles zaïdites, issus d'une branche du chiisme, à l'armée yéménite depuis le 11 août dans des régions bordant la frontière. S'agissant des combats entre l'armée yéménite et les rebelles, M. Abdessalam a indiqué que « les combats se poursuivaient par intermittence notamment dans les régions d'al-Malahidh et de Harf-Soufiane », situées respectivement dans la province de Saada et dans la province voisine de Omrane.
Lundi, trois soldats yéménites avaient été tués lors d'une opération contre les rebelles dans la vieille ville de Saada, où étaient retranchés environ 300 rebelles, avait annoncé un responsable de l'armée. « Nous n'avons aucune présence militaire dans le centre de Saada », a répliqué hier le porte-parole des rebelles, ajoutant que « les autorités s'en prennent à des habitants de la ville », présentés comme « des membres de cellules dormantes » de la rébellion.
Parallèlement, le quotidien saoudien, Asharq al-Awsat, a rapporté hier que l'armée saoudienne a arrêté durant les dix premiers jours de décembre 1 805 personnes infiltrées en Arabie saoudite par la frontière avec le Yémen. Citant une source militaire saoudienne, le journal ajoute que parmi ces infiltrés figurent des rebelles yéménites, mais aussi des Africains, réfugiés au Yémen, qui tentaient d'entrer illégalement dans le royaume saoudien.
Dans la soirée, Jeffrey Feltman, secrétaire d'État adjoint chargé du Proche-Orient a indiqué que les États-Unis ne disposent d'aucune preuve d'une aide de l'Iran aux rebelles chiites. Cette analyse, formulée par M. Feltman à l'occasion d'une conférence à Bahreïn, contredit les accusations lancées par le gouvernement yéménite contre Téhéran.
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