Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Manifestations kurdes dans le sud-est de la Turquie : un mort et des blessés

Des manifestations dénonçant les conditions carcérales du chef rebelle kurde Abdullah ضcalan ont dégénéré en heurts avec la police dimanche dans le sud-est de la Turquie, faisant un mort et plusieurs blessés selon les médias et des sources locales.

A Diyarbakir, principale ville de cette région peuplée en majorité de Kurdes, quelque 15.000 personnes réunies à l'appel du Parti pour une société démocratique (DTP, prokurde) ont manifesté aux cris de "Ou des conditions de vie honorables, ou la guerre et la vengeance" et "Vive le président ضcalan", a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants, qui portaient en tête de cortège une maquette sensée représenter la cellule d'ضcalan, ont jeté des pierres et tiré des feux d'artifice en direction de la police quand celle-ci a tenté de bloquer leur progression. Les policiers anti-émeutes ont riposté en faisant usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

Un manifestant a été tué dans des circonstances encore non déterminées, ont affirmé des sources locales, qui ont par ailleurs fait état de deux blessés, dont un policier, et de plusieurs interpellations.

L'agence de presse Anatolie a fait état de quatre policiers blessés dans des heurts similaires survenus la veille à Dogubeyazit (est).

Le chef et fondateur du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, illégal), 61 ans, qui purgeait en solitaire depuis 1999 une peine de prison à vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest), a été transféré à la mi-novembre dans une autre cellule du même pénitencier et il peut côtoyer maintenant d'autres détenus.

ضcalan s'est récemment plaint de ses nouvelles conditions d'incarcération, affirmant qu'elles étaient "pires qu'avant" et évoquant une "cellule de 6-7 m2". "Je ne sais pas combien de temps je pourrai résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", a-t-il dit.

Ces déclarations ont entraîné de nombreuses manifestations kurdes de protestation.

Vendredi, le président de la commission parlementaire des droits de l'Homme Zafer ـskül a estimé au terme d'une enquête que les conditions d'emprisonnement d'ضcalan étaient "conformes aux normes internationales et même meilleures".

Les manifestations interviennent alors que le gouvernement a dévoilé en novembre un plan visant à renforcer les droits des Kurdes, et que doit débuter mardi devant la Cour constitutionnelle un procès contre le DTP, accusé de collusion avec le PKK et menacé de dissolution.

Des manifestations dénonçant les conditions carcérales du chef rebelle kurde Abdullah ضcalan ont dégénéré en heurts avec la police dimanche dans le sud-est de la Turquie, faisant un mort et plusieurs blessés selon les médias et des sources locales.
A Diyarbakir, principale ville de cette région peuplée en...