Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran n’est pas opposé, sous condition de garanties, au transfert de son uranium enrichi à l’étranger

L'Iran pourrait poursuivre Moscou pour non-livraison de missiles.

« L'Iran n'est pas opposé au transfert à l'étranger de son uranium faiblement enrichi à 3,5 %, mais (...) nous avons besoin de garanties pour obtenir du combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran, et l'une des garanties est de faire un échange simultané (entre l'uranium faiblement enrichi en Iran et le combustible enrichi à 20 % à l'étranger) sur le territoire iranien », a déclaré hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehamanparast.
L'Iran a rejeté un projet d'accord proposé en octobre par l'AIEA prévoyant qu'il transfère dans un premier temps 1 200 kilos de son uranium faiblement enrichi (représentant environ 70 % de ses stocks au moment de cette proposition) en Russie, où il serait enrichi à 20 % avant d'être transformé en France en combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran. L'Iran disposerait actuellement, selon les dernières estimations de l'AIEA à la mi-novembre, de près de 1 800 kilos d'uranium enrichi à 3,5 %. Cette quantité est théoriquement suffisante pour produire ensuite la quantité d'uranium enrichi à plus de 90 % nécessaire pour fabriquer une bombe atomique.
« Nous avons le droit d'enrichir l'uranium à un niveau de 20 % et nous en avons la capacité, mais nous préférons l'acheter de l'étranger », a déclaré Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par l'agence IRNA. « La garantie pour la République islamique est l'échange simultané », a-t-il ajouté. Ali Bagheri, adjoint du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et membre de l'équipe des négociateurs nucléaires iraniens, a également affirmé que l'Iran était prêt à envoyer son combustible à l'étranger. « L'Iran n'a pas de problème pour transférer son uranium à l'étranger, mais à condition d'avoir une garantie à 100 % qu'il recevra le combustible pour son réacteur. La seule solution pour avoir cette garantie est de faire un échange simultané en territoire iranien », a-t-il dit. Le chef des négociateurs nucléaires iraniens, Saïd Jalili, a également affirmé sur la chaîne de télévision en arabe al-Alam que l'Iran « avait besoin de garanties concrètes » pour la livraison du combustible. « Si nous n'avons pas cette garantie, nous pourrons envisager d'autres options », a-t-il ajouté, laissant entendre que l'Iran pouvait enrichir lui-même son uranium à un niveau de 20 %.
De son côté, la Russie s'attend à une « réponse positive rapide » de Téhéran à la proposition de faire enrichir à l'étranger son uranium sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué un porte-parole de la diplomatie russe. « Dès lors, la question de l'adoption de sanctions spéciales n'est pas d'actualité », a noté le porte-parole, Andreï Nesterenko.
Par ailleurs, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a minimisé lundi à Brasilia les possibilités d'une attaque militaire de son pays par Israël ou les États-Unis, considérant que « les armes et les menaces sont chose du passé ». « L'ère des attaques militaires est terminée maintenant ; nous sommes à une époque de dialogue et d'entente (...) » Sans dissimuler un sourire ironique, le président iranien a ajouté que cela était clair « même pour les personnes mentalement attardées ». Et d'ajouter : « Ceux que vous mentionnez (Israël et les États-Unis) n'ont pas le courage d'attaquer l'Iran, ils n'y pensent même pas. »
Enfin, l'Iran pourrait poursuivre la Russie devant la justice internationale car elle n'a pas respecté un contrat de livraison des systèmes antimissiles S-300, a déclaré un haut gradé iranien, cité hier par l'agence IRNA. « Le lobby sioniste et les pressions américaines ont eu très certainement pour conséquence que les Russes ne respectent pas leur engagement. Dans la mesure où il s'agit d'un contrat officiel, il peut y avoir une action devant la justice internationale » contre la Russie, a déclaré le général Mohammad Hassan Mansourian, un des responsables de la défense antiaérienne du pays.
« L'Iran n'est pas opposé au transfert à l'étranger de son uranium faiblement enrichi à 3,5 %, mais (...) nous avons besoin de garanties pour obtenir du combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran, et l'une des garanties est de faire un échange simultané (entre l'uranium faiblement enrichi en Iran...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut