Yémen : l'otage japonais n'est pas aux mains d'el-Qaëda, confirme l'ambassade

L'ambassade du Japon à Sanaa a confirmé lundi que son ressortissant retenu en otage depuis plus d'une semaine au Yémen n'était pas entre les mains d'el-Qaëda.

"Il se trouve toujours au même endroit", retenu par ses ravisseurs tribaux, "et n'est pas entre les mains d'el-Qaëda", a déclaré à l'AFP le Premier secrétaire de l'ambassade pour les Affaires politiques et économiques, Aki Yami.

Dimanche, le gouverneur de la province de Sanaa, Noumane Douid, avait mis en doute les affirmations de chefs tribaux selon lesquels l'otage japonais, enlevé le 15 novembre près de la capitale yéménite, serait détenu par el-Qaëda.

Deux chefs tribaux servant de médiateurs ont affirmé samedi que Takeo Mashimo, 63 ans, était passé des mains de tribus de la région d'Arhab, à 40 km au nord-est de Sanaa, à celles de membres d'el-Qaëda qui l'on emmené vers une destination inconnue dans la province de Maarib, à l'est de la capitale.

Le diplomate japonais a indiqué que son ambassade était "en contact étroit" avec le gouvernement yéménite et les services de sécurité.

Mais il s'est refusé à tout commentaire sur les efforts déployés pour la libération de l'otage, soulignant que ces efforts étaient menés par les autorités yéménites et que sa chancellerie n'avait pas de contact direct avec les chefs des tribus auxquelles appartiennent les ravisseurs.

"Ils veulent parler aux autorités yéménites, et non pas au Japon", a-t-il dit.

Takeo Mashimo a été enlevé par des hommes armés qui veulent l'échanger contre un membre de leur tribu détenu par les autorités sans jugement depuis deux ans, à son retour d'Irak.