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Moyen Orient et Monde - France

Commémoration sans précédent du 11 Novembre en présence de Merkel

Le président français et la chancelière allemande ont honoré la mémoire de toutes les victimes de la grande guerre, avant d'exalter la réconciliation entre leurs deux pays.

Angela Merkel a participé aux côtés de Nicolas Sarkozy à une commémoration sans précédent de l’armistice de la guerre de 1914-1918 à Paris, en mettant l’accent sur la solidité de l’amitié entre les deux pays.                  Reuters/Eric Feferberg/Pool

Deux jours après avoir célébré à Berlin les vingt ans de la chute du mur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont enrichi hier à Paris de nouvelles images symboliques l'album de l'amitié franco-allemande en célébrant ensemble la fin de la Première Guerre mondiale. Sous l'arc de triomphe balayé par un vent froid, le chef de gouvernement allemand a participé, pour la première fois, aux côtés d'un président français aux cérémonies commémorant l'armistice de la guerre de 1914-1918 signant la défaite de l'armée allemande. « Madame la Chancelière, en acceptant l'invitation de la France, vous avez fait ce matin un geste historique qui honore la France et les Français », a lancé Nicolas Sarkozy à son invitée, « une grande amie de la France ».
Vingt-cinq ans après la fameuse photo de François Mitterrand et Helmut Kohl se prenant la main sur les lieux de la bataille de Verdun (1916), le président et la chancelière ont honoré la mémoire de toutes les victimes de la grande guerre, avant d'exalter la réconciliation entre leurs deux pays. Symbole de ce 11 novembre exceptionnel, le chœur de l'armée française a entonné après la Marseillaise l'hymne national allemand devant les soldats de la brigade franco-allemande et les élèves officiers des deux armées qui encerclaient l'arc de triomphe.
« Ce 11 novembre, nous ne commémorons pas la victoire d'un peuple contre un autre, mais une épreuve qui fut aussi terrible pour l'un que pour l'autre », a souligné M. Sarkozy, « cela fait presque un demi-siècle qu'ensemble nous construisons l'avenir, chacun d'entre nous (...) refusant désormais de confondre l'amour de sa patrie avec la haine de l'autre ». « Je sais que ce qui s'est passé ne peut pas être effacé. Cependant, il y a une force, une force qui nous aide, qui peut nous aider à supporter ce qui s'est passé. Cette force, c'est la réconciliation », lui a répondu Mme Merkel.
Tous deux ont ensuite loué l'amitié franco-allemande, « un trésor » pour le Français et un « cadeau » pour l'Allemande, et son rôle moteur en Europe, malgré les débuts difficiles du couple Sarkozy-Merkel.
« Nous partageons les mêmes valeurs, la même ambition pour l'Europe, la même monnaie », a rappelé le président français, « quand l'Allemagne et la France proposent ensemble, agissent ensemble, l'Allemagne et la France alors accomplissent de grandes choses ». « Ensemble, nous avons accompli bien de choses en Europe et pour l'Europe », a renchéri la chancelière. « Nous savons qu'ensemble, nous avons toutes les chances de relever les défis d'aujourd'hui et de demain », a-t-elle ajouté, citant la crise financière et économique ou la protection du climat.
Après la cérémonie, les deux dirigeants se sont offert un bref bain de foule en haut des Champs-Élysées.
L'occasion pour Nicolas Sarkozy de justifier sa volonté de faire de ce 11 novembre un symbole franco-allemand et d'inviter la chancelière, ce qui a fait grincer des dents en France. « Je pense que les esprits ont évolué », a-t-il dit, attribuant la paternité de cette idée à Jacques Chirac, qui avait essuyé en 1998 un refus de Gerhard Schröder. « C'est une semaine chargée de symboles, s'est aussi réjouie Angela Merkel, deux jours après les festivités du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, c'est un moment très important pour moi. »
Deux jours après avoir célébré à Berlin les vingt ans de la chute du mur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont enrichi hier à Paris de nouvelles images symboliques l'album de l'amitié franco-allemande en célébrant ensemble la fin de la Première Guerre mondiale. Sous l'arc de triomphe balayé par un vent froid,...

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