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Liban - Le commentaire

Un pilote à bord de l’avion ? Nasrallah sur les rangs…

Une gestation de quatre mois, et le reste à l'avenant. C'est bien trop long, bien trop inutile, pour un résultat couru, et connu, d'avance. Car, qu'il y ait ou non un gouvernement de désunion nationale bis, le Liban politique n'échappera pas à l'étau de l'axe d'acier. Voyant (rouge) confirmé, décideur délégué en puissance, Hassan Nasrallah annonçait la couleur dès avant les législatives. En proclamant que « si nous l'emportons, nous aurons gagné le morceau. Et si nous sommes défaits, nous n'aurons rien perdu ». Des propos d'un parfait réalisme.
Car ils traduisent, avec précision, le processus, le plan, du Hezbollah en vue de la prise de pouvoir. Soit directement, par la voie des urnes. Soit par la bande, en empêchant la majorité de gouverner, tout en faisant passer ses propres décisions ou projets. Par la voie du chantage armé.
Le sayyed n'a d'ailleurs pas tardé à confirmer ces visées. S'adressant au 14 Mars, toujours avant les élections, il lui lançait : « Nous n'irons pas vous supplier, si vous nous déclarez refuser de participer au gouvernement à nos côtés, au cas où nous aurions la majorité. Sachez qu'un parti qui a battu la plus forte armée, le plus fort État de cette région, un État soutenu par les plus fortes puissances de ce monde, est capable de diriger un pays cent fois plus grand que le Liban. Ce ne sont pas les 10 452 km 2 qui peuvent nous effrayer. »
D'autant moins que l'enjeu intérieur n'est qu'un tremplin. Toujours avant les élections, le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Khamenéi, promettait aux Américains « de les défaire au Liban ». De son côté, le président iranien Ahmadinejad assurait qu'une victoire de l'opposition libanaise, menée par le Hezbollah, « changerait le tableau régional du tout au tout. En permettant la cristallisation de nouveaux fronts, basée sur le renforcement que connaîtrait la Résistance ».
Ce but, qui n'a pas été atteint, est toujours recherché. Par une approche d'érosion, de travail de sape. Ainsi, après le 7 juin, les opposants, Hezbollah en tête, n'ont admis les résultats que du bout des lèvres. En proférant, à l'adresse des loyalistes : « Oui, vous obtenez la majorité des sièges au Parlement, mais le total des voix recueillies sur l'ensemble du territoire nous donne gagnants. » S'armant de ce faux prétexte, et de bien d'autres visant à masquer le chantage armé, le 8 Mars et ses alliés ont exigé la mise en place d'un nouveau cabinet de désunion nationale. Vu leur capacité de nuisance, le 14 Mars a tout de suite donné son consentement. Puis, dans un premier temps, les opposants ont reparlé de tiers de blocage. La Syrie, après concertation avec l'Arabie saoudite, les y a fait renoncer. 
Une gestation de quatre mois, et le reste à l'avenant. C'est bien trop long, bien trop inutile, pour un résultat couru, et connu, d'avance. Car, qu'il y ait ou non un gouvernement de désunion nationale bis, le Liban politique n'échappera pas à l'étau de l'axe d'acier. Voyant (rouge) confirmé, décideur délégué en...
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