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Moyen Orient et Monde - Union européenne

Le président tchèque Vaclav Klaus signe le traité de Lisbonne

Le très eurosceptique président tchèque Vaclav Klaus a signé hier à Prague le traité de Lisbonne après des mois de blocage, levant ainsi l'ultime obstacle à l'entrée en vigueur de ce document censé améliorer le fonctionnement de l'Union européenne (UE) élargie.
La Cour constitutionnelle tchèque avait déjà jugé plus tôt dans la journée le traité conforme à la loi fondamentale du pays. « J'annonce que j'ai signé le traité de Lisbonne aujourd'hui à 15 heures », a indiqué M. Klaus, au cours d'un bref point de presse, après avoir souhaité aux journalistes rassemblés un « bon après-midi morne ». « Je m'attendais à cette décision de la Cour constitutionnelle et je la respecte, bien que je la désapprouve fondamentalement », a déclaré le chef de l'État tchèque. « Avec l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la République tchèque cessera d'être un État souverain », a insisté M. Klaus d'une voix grave, l'air sombre.
Le président tchèque était le dernier des dirigeants des 27 pays de l'UE à ne pas avoir encore signé le traité.
« Le processus de ratification du traité de Lisbonne est à sa fin, le Premier ministre (tchèque Jan Fischer) a procédé au contreseing à 17 heures », a de son côté confirmé le porte-parole du gouvernement tchèque, Roman Prorok.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a aussitôt salué à Washington une signature qui lève « le dernier obstacle » à l'entrée en vigueur du traité. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a lui salué une « étape importante et historique » pour l'UE.
Après avoir obtenu vendredi à Bruxelles l'exemption qu'il réclamait à la charte des droits fondamentaux, M. Klaus s'était engagé à signer le traité si la Cour constitutionnelle donnait son feu vert. Comme celles accordées à la Grande-Bretagne et à la Pologne, cette dérogation concerne la charte des droits fondamentaux, document figurant en annexe au traité. Elle devrait empêcher, selon M. Klaus, toute restitution des biens des Allemands des Sudètes confisqués après la Seconde Guerre mondiale.
Selon le président de la Cour constitutionnelle, Pavel Rychetsky, « le traité de Lisbonne, dans son ensemble (...), n'est pas en contradiction avec l'ordre constitutionnel tchèque ».
Soulagée par la décision de Prague, la Commission européenne veut mettre les bouchées doubles pour que le texte puisse entrer en vigueur le plus rapidement possible. Selon les textes officiels, l'entrée en vigueur du traité est prévue « le premier jour du mois suivant le dépôt (à Rome) des instruments de ratification de l'État signataire qui procède en dernier à cette formalité », soit le 1er décembre.
Les dirigeants européens vont devoir choisir, sans doute à l'occasion d'un sommet extraordinaire dans les prochains jours, le premier président stable de l'UE et le « ministre des Affaires étrangères » de l'Union qui sera également vice-président de la Commission européenne.
Le très eurosceptique président tchèque Vaclav Klaus a signé hier à Prague le traité de Lisbonne après des mois de blocage, levant ainsi l'ultime obstacle à l'entrée en vigueur de ce document censé améliorer le fonctionnement de l'Union européenne (UE) élargie.La Cour constitutionnelle...

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