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Santé - Nutrition

Les enfants obèses courent le risque de contracter des maladies métaboliques

Plus d'un tiers des enfants libanais obèses sont susceptibles de développer le diabète, des maladies cardio-vasculaires, une hypertension artérielle ou encore des triglycérides. Un congrès a mis l'accent sur les défis à relever dans l'alimentation des enfants et des adolescents.
La surcharge pondérale et l'obésité chez l'enfant augmentent d'une façon inquiétante dans nos sociétés modernes. Rien qu'au Liban, plus de 20 % des enfants affichent un embonpoint, selon une étude nationale publiée en novembre 2003 par l'Université américaine de Beyrouth sous la direction de Mme Nahla Hwalla, présidente de l'Association libanaise pour la nutrition et les sciences alimentaires et doyen de la faculté d'agriculture et des sciences alimentaires à l'AUB. La raison ? Principalement l'accès facile à une alimentation malsaine, les déplacements de plus en plus motorisés et les jeux et loisirs de plus en plus sédentaires. C'est contre ces milieux baptisés « environnements obésogènes » qu'il faudrait lutter, insiste Mme Hwalla, dans le cadre d'une rencontre avec la presse en marge d'un congrès organisé à l'intention des professionnels de la santé sur « Les défis alimentaires des enfants et adolescents ».
Le Liban appartient à ces environnements obésogènes actifs, déplore Nahla Hwalla, soulignant que les enfants et les adolescents libanais sont prédisposés à des maladies métaboliques. Pour lutter contre ce fléau, elle met l'accent sur l'importance d'« une coopération entre les parents, les écoles et les professeurs » pour véhiculer les bases d'une alimentation saine. Expliquant que « les stratégies publicitaires visent les enfants », elle note l'importance d'interdire à titre d'exemple la diffusion de spots publicitaires susceptibles de contribuer à l'obésité infantile durant les périodes où l'enfant suit ses programmes à la télévision.
Dans le cadre de ce congrès, Mme Hwalla a présenté une étude qu'elle avait menée sur « L'obésité chez les enfants et les adolescents : les conséquences à long terme » qui avait pour but de mettre l'accent sur le danger que constitue l'obésité infantile. Des enfants minces et obèses ont ainsi été recrutés pour cette étude dans le cadre de laquelle une prise de sang leur a été effectuée. « Nous avons constaté que le tiers des enfants obèses étaient prédisposés à développer un diabète, des maladies cardio-vasculaires, une hypertension artérielle ou encore des triglycérides, remarque Nahla Hwalla. Le bilan sanguin des enfants minces était normal. Il est donc important que ces enfants fassent l'objet d'examens réguliers pour détecter la moindre pathologie métabolique chez eux. Mais il est encore plus important d'agir et surtout d'intervenir pour contrôler l'obésité
infantile. »
Et Mme Hwalla de conseiller : « La diminution des heures passées devant la télévision et de la quantité des boissons gazeuses consommées contribue efficacement à la perte du poids. »
Pour une bonne croissance osseuse
En plus des problèmes métaboliques, l'obésité infantile nuit à la croissance des os, précise pour sa part Mme Susan Lanham-New, maître de conférences en nutrition à l'Université de Surrey, au Royaume-Uni. Elle insiste ainsi sur l'importance d'une activité physique régulière et d'une alimentation saine pour « des os en bonne santé », mettant l'accent dans ce cadre sur le rôle du calcium dans « la minéralisation de la mase osseuse ». Mme Lanham-New explique ainsi qu'il a été prouvé que l'organisme absorbe mieux le calcium qui provient des produits laitiers. Ces derniers doivent, par conséquent, former une grande partie de l'apport nutritionnel de l'enfant, auxquels s'ajoutent la vitamine D et les protéines qui constituent également une importante source de protéines. « La vitamine D se trouve en grande quantité dans le poisson gras, comme le saumon, les œufs, la viande, et certains aliments fortifiés en vitamine D, note-t-elle. Il ne faut pas oublier non plus qu'une exposition régulière au soleil, en moyenne 15 minutes par jour, est une importante source de vitamine D. » Et Mme Lanham-New de conclure son intervention en insistant sur les apports nutritionnels des fruits et des légumes - au moins quatre portions sont nécessaires par jour - comme sur l'importance de l'activité physique.
La surcharge pondérale et l'obésité chez l'enfant augmentent d'une façon inquiétante dans nos sociétés modernes. Rien qu'au Liban, plus de 20 % des enfants affichent un embonpoint, selon une étude nationale publiée en novembre 2003 par l'Université américaine de Beyrouth sous la direction de Mme Nahla...

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