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Sport - Basket-ball

Les hommes d’affaires riches envahissent la NBA

Même le Congrès américain s'est emparé de l'affaire. Il faut dire qu'elle fait grand bruit aux États-Unis où l'origine de la richesse du dénommé Mikhaïl Prokhorov soulève quelques questions. Ce jeune oligarque russe envisage sérieusement de mettre les deux pieds en NBA en devenant propriétaire des New Jersey Nets qu'il veut installer dans son quartier de résidence à Brooklyn.
Homme le plus riche de Russie, à 44 ans, il investit dans ce dossier la bagatelle de 700 millions de dollars (476 millions d'euros) et fera construire un nouveau complexe ultramoderne. Mais, précédé par une réputation sulfureuse dont une garde à vue effectuée début 2007 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour proxénétisme aggravé, Prokhorov devra d'abord montrer patte blanche. À la fois devant les membres du Congrès, mais aussi les autres propriétaires d'équipes, qui ne voient pas tous d'un très bon œil ce débarquement.
Les propriétaires de franchises NBA figurant souvent dans le Who's Who des hommes les plus riches du monde, l'occasion était donc toute trouvée pour demander à quelques joueurs français ce qu'ils pensent de leurs patrons respectifs. Prudents, certains ont refusé, mais Nicolas Batum (Portland), Mickaël Pietrus (Orlando) et même le rookie Rodrigue Beaubois (Dallas) ont accepté de dresser un petit portrait de leurs employeurs.
À Portland, le premier nommé est assuré que ses fins de mois seront honorées. Le propriétaire des Blazers n'est en effet nul autre que Paul Allen, cofondateur de Microsoft et l'un des hommes les plus fortunés de la planète. « Mais il reste aussi quelqu'un de très simple », apprécie le joueur français. « Il a eu des ennuis de santé (opération du cœur), mais monsieur Allen était à nouveau là dès l'ouverture de notre camp d'entraînement. En pleine forme ! » Parfois envahissant, ce « vrai fana de sport » a même, selon Nicolas Batum, recommencé à donner quelques petits conseils au coach Nate McMillan en insistant « sur le temps de jeu qu'il faut donner à nos rookies ».
Du côté de Dallas, le boss Mark Cuban, richissime lui aussi grâce à quelques coups de génie réussis dans l'informatique (il a notamment revendu sa compagnie Broadcast.com à Yahoo, en 1999, pour près de 6 milliards de dollars, 4,1 milliards d'euros), se mêle également beaucoup des affaires du terrain. « On le voit partout ! » s'étonne le jeune Français Rodrigue Beaubois, nouveau venu dans la Ligue. « Que ce soit à la télé, sur Twitter ou ailleurs, il ne parle que d'une chose : gagner le titre NBA ! » Cuban et les Mavericks en avaient été tout près, en 2006, avant d'échouer lors des finales contre Miami.
Cette même furieuse envie de revanche anime Richard Devos à Orlando. Magnat de la distribution pharmaceutique, le propriétaire du Magic, classé parmi les cinq patrons les plus riches en NBA avec une fortune supérieure à 4 milliards de dollars (2,71 milliards d'euros), est l'employeur de Mickaël Pietrus. Ce dernier sait que l'échec concédé lors de la dernière finale du championnat, en dépit d'une qualification obtenue à la surprise générale, a beaucoup affecté le boss. « En fait, il rêve du titre depuis 1995 et a vraiment cru que nous y arriverions cette fois, confirme l'ailier guadeloupéen. Richard Devos souffre du cœur et on l'a encore mis à rude épreuve. » S'ils veulent prendre soin de la santé du patron, les joueurs d'Orlando n'ont guère le choix.
Même le Congrès américain s'est emparé de l'affaire. Il faut dire qu'elle fait grand bruit aux États-Unis où l'origine de la richesse du dénommé Mikhaïl Prokhorov soulève quelques questions. Ce jeune oligarque russe envisage sérieusement de mettre les deux pieds en NBA en devenant propriétaire des New...

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