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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Obama se rapproche d’une décision sur l’Afghanistan

Clinton achève sa visite au Pakistan en mettant la pression sur Islamabad.
Le président américain Barack Obama rassemblait hier son état-major pour une de ses dernières réunions de concertation avant de décider si, malgré de lourdes pertes, il envoie en Afghanistan les dizaines de milliers de soldats supplémentaires réclamés par ses généraux. Les participants à ce nouveau conseil de guerre et les questions qui devaient être soulevées dans la salle ultra-
sophistiquée de gestion des crises de la Maison-Blanche, indiquent que M. Obama, après plus de deux mois de consultations intensives, se rapproche de l'une de ses décisions les plus importantes.
Cette réunion donnera aux chefs de l'état-major interarmées et aux commandants des armées de terre et de l'air, de la marine et des marines l'occasion de s'exprimer sur la stratégie à mettre en œuvre et sur les effectifs, selon un responsable de l'administration parlant sous le couvert de l'anonymat. Elle devrait permettre à M. Obama, flanqué du vice-président Joe Biden, du secrétaire à la Défense Robert Gates et de hauts conseillers, d'entendre quelles conséquences aurait l'envoi de renforts, et aux généraux de détailler le niveau de disponibilité et de préparation de leurs troupes. Les militaires pourront éventuellement faire part de leurs inquiétudes devant de nouvelles contraintes imposées à une armée dont les capacités de déploiement ne sont pas infinies.
La crainte d'un enlisement a été rappelée hier par la secrétaire d'État Hillary Clinton, qui a assuré que l'engagement américain aurait un jour une fin et a contesté que les États-Unis étaient en train de perdre la guerre. L'imbroglio auquel a donné lieu la présidentielle afghane a encore compliqué l'affaire. Après d'interminables tergiversations, le second tour est prévu le 7 novembre. La nécessité d'inclure le Pakistan voisin, qui est lui aussi le théâtre de combats féroces et sans lequel la crise afghane ne semble pouvoir être réglée, a rallongé les délibérations. Selon la secrétaire d'État, le second tour afghan représentera un moment « crucial ». « J'imagine que (M. Obama) prendra sa décision après qu'on aura enfin résolu la question de l'élection afghane », a dit Mme Clinton. Un responsable de l'administration a confirmé que la réflexion de M. Obama « touchait à la fin », mais n'a pas exclu de nouvelles consultations.
D'autre part, Mme Clinton a de nouveau mis la pression sur le Pakistan hier, en invitant son allié à en faire davantage pour arrêter les chefs d'el-Qaëda et à dépasser le « manque de confiance des Pakistanais » envers les États-Unis. Le troisième et dernier jour de la visite de Mme Clinton au Pakistan a de nouveau mis en évidence les malentendus entre Washington et son allié dans la guerre contre les combattants islamistes. « C'est dans l'intérêt bien compris du Pakistan et le nôtre d'essayer de capturer ou de tuer les dirigeants d'el-Qaëda, parce que nous pensons que cela serait un coup sévère aux terroristes partout », a-t-elle dit. Jeudi, elle avait durci le ton à l'égard du gouvernement pakistanais en s'étonnant que les dirigeants d'el-Qaëda, que l'on dit en partie établis dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, n'aient pas encore été arrêtés. Hier matin, elle a d'abord semblé faire machine arrière. « J'ai dit que je ne savais pas si quelqu'un savait », a-t-elle souligné lors d'un forum avec des femmes journalistes à Islamabad. Mais la secrétaire d'État est repartie à la charge lors d'un nouvel entretien avec des journalistes dans l'après-midi. « Nous ne savons pas où ils sont et je n'ai aucune information sur le fait qu'ils (les responsables pakistanais) savent où ils sont, mais c'est un gouvernement aux multiples ramifications. Quelqu'un, quelque part au Pakistan doit savoir où sont ces gens », a-t-elle martelé. « Et nous aimerions le savoir, parce que nous voyons en eux le cœur de la menace terroriste envers (...) les gens du monde entier », a-t-elle poursuivi.
Le président américain Barack Obama rassemblait hier son état-major pour une de ses dernières réunions de concertation avant de décider si, malgré de lourdes pertes, il envoie en Afghanistan les dizaines de milliers de soldats supplémentaires réclamés par ses généraux. Les participants à ce...

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