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Santé

Le 100e Nobel de médecine à un trio américain en quête de jeunesse éternelle

Le centième prix Nobel de médecine a récompensé hier l'Américano-Australienne Elizabeth Blackburn, et les deux Américains Carol Greider et Jack Szostak pour leurs travaux sur une enzyme qui protège les cellules du vieillissement, au point d'être associée à l'immortalité.
Les trois biologistes, qui enseignent aux États-Unis, ont reçu le prix pour leurs travaux montrant comment les télomères et l'enzyme télomérase « protègent les chromosomes du vieillissement », a indiqué le comité Nobel, des découvertes faites dans la première moitié des années 1980.
Les télomères, des structures d'ADN situées à l'extrémité des chromosomes, contrôlent le début du vieillissement des cellules et le maintien de la stabilité du patrimoine génétique, le génome.
Dans un entretien à la radio publique suédoise, Carol Greider, qui faisait la lessive très tôt lorsqu'elle a appris la nouvelle outre-Atlantique, a dit qu'elle était « aux anges ». « La reconnaissance des recherches scientifiques fondamentales, poussées par la curiosité, c'est très, très bien », a-t-elle ajouté.
Jack Szostak s'attend, lui, « à une grande fête bientôt ».
Quant à Elizabeth Blackburn, elle a expliqué à la radio : « Nous avons fait la chasse à cette enzyme (...). J'ai été très heureuse (quand on l'a découverte) et j'ai trouvé que c'était très intéressant, que c'était un résultat très important, et on ne ressent pas ça souvent. »
Il s'agit de la première fois que deux femmes partagent la prestigieuse récompense, Mmes Blackburn et Greider devenant les neuvième et dixième lauréates féminines du prix de médecine depuis 1901, contre 185 titres masculins.
Le secrétaire permanent du comité Nobel, Gran Hansson, a néanmoins souligné à l'agence TT qu'elles « n'ont pas été récompensées parce qu'elles sont des femmes », mais grâce à « une découverte fondamentale importante ».
Née en 1948 en Tasmanie (Australie), Elizabeth Blackburn, qui enseigne à l'Université de Californie, et Jack Szostak, 56 ans, ont montré dans une étude publiée en 1982 comment l'ADN - le code génétique de la vie - des télomères protégeait les chromosomes, un résultat « saisissant » pour le comité Nobel.
Le jour de Noël 1984, la même Blackburn et son élève de 23 ans à l'époque, Carol Greider, ont découvert et donné son nom à la télomérase, parfois surnommée depuis « enzyme d'immortalité », qui rallonge les télomères.
Objet de recherche dans la lutte contre le vieillissement, la télomérase est aussi largement présente dans les cellules cancéreuses qui ont ainsi une capacité de multiplication illimitée, signifiant que l'enzyme a aussi des aspects négatifs.
Le comité Nobel a salué les trois scientifiques pour avoir révélé « une nouvelle dimension à notre compréhension de la cellule, éclairé les mécanismes de la maladie et stimulé le développement de possibles nouvelles thérapies ».
Pour ces découvertes, le trio avait déjà reçu en 2006 le prix Lasker, un prestigieux prix scientifique américain qui fait souvent figure de « pré-Nobel ».
Née en 1961, Carol Greider enseigne à l'Université américaine Johns Hopkins. Jack Szostak, né à Londres et qui a grandi au Canada, est professeur à Harvard et à l'hôpital général du Massachusetts à Boston.
Le prix de médecine sera suivi par ceux de physique aujourd'hui, de chimie demain, de littérature jeudi, de la paix vendredi puis d'économie lundi prochain.
Le prix Nobel est accompagné d'une récompense de 10 millions de couronnes suédoises (980 000 euros), à partager entre les trois lauréats.

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