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Moscou et Paris favorables à l'idée d'enrichir de l'uranium pour l'Iran

La Russie et la France se sont dit jeudi favorables à l'idée d'enrichir de l'uranium pour un réacteur nucléaire de recherche en Iran afin d'éviter que Téhéran ne le fasse lui-même, alors que des pourparlers clés sur le nucléaire iranien ont eu lieu à Genève.

L'Iran devait proposer aux grandes puissances, qui soupçonnent son programme nucléaire de visées militaires, qu'une tierce partie enrichisse son uranium faiblement enrichi au niveau requis pour alimenter son réacteur.

"C'est pour leur réacteur de recherche et nous avons offert une réponse plutôt positive. D'ailleurs les Russes aussi, mais on n'en est pas là du tout", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, à des journalistes à l'issue d'un conseil franco-russe de sécurité à Moscou.

Peu après, une source russe "proche des pourparlers" sur le nucléaire iranien a confié aux trois agences de presse russes que Moscou avait une position similaire.

"La Russie est favorable à cette idée. Si l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) s'adresse à nous, alors nous sommes prêts à recevoir cet uranium et à l'enrichir plus", a déclaré cette source, selon Interfax.

"La Russie pourrait prendre l'uranium iranien faiblement enrichi, l'enrichir puis le transmettre à la France ou à l'Argentine, qui peuvent s'occuper de l'assemblage (du combustible) pour le réacteur de recherche" de Téhéran, a-t-elle encore dit, selon Itar-Tass.

Ces informations rejoignent celles publiées le 30 septembre par l'hebdomadaire français Bakchich qui évoque un document interne du ministère français des Affaires étrangères suggérant que 1.200 kg d'uranium faiblement enrichi soient sortis d'Iran pour être ré-enrichis et transformés en combustible à l'étranger avant de retourner vers Téhéran.

"Cette idée est attirante étant donné que le projet est (à l'étude) sous l'égide de l'AIEA, qui conduit les négociations nécessaires", a estimé la source russe.

Ces déclarations interviennent alors que jeudi, à Genève, pour la première fois depuis plus d'un an, les six puissances impliquées dans le dossier du nucléaire iranien (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran se sont retrouvés à la table des négociations.

En 2006, Moscou, soutenu par l'UE, avait déjà proposé d'enrichir de l'uranium iranien en Russie. Téhéran avait alors affirmé que même si cette proposition aboutissait, cela ne l'empêcherait pas de poursuivre ses activités d'enrichissement à petite échelle, à des fins de recherche.

La Russie et la France se sont dit jeudi favorables à l'idée d'enrichir de l'uranium pour un réacteur nucléaire de recherche en Iran afin d'éviter que Téhéran ne le fasse lui-même, alors que des pourparlers clés sur le nucléaire iranien ont eu lieu à Genève.
L'Iran devait proposer aux grandes puissances, qui...