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Liban

Témoignages

Jamal Jamaleddine est syrien, musulman, ingénieur civil et écrivain. Il vient suivre le cours d'éducation à la non-violence parce qu'il avait été séduit mais pas convaincu par un discours non violent. « Je sentais quelque chose de vraiment bon dans la pensée non violente que l'on m'enseignait, mais il n'y avait pas les bases pour me convaincre vraiment. » Or ces bases étaient indispensables afin de pouvoir « expliquer à son entourage une philosophie souvent non acceptée parce qu'incomprise ». Jamal tient à avoir une pensée et des actions très claires à proposer parce qu'il est à la tête d'une communauté syrienne non violente et veut transmettre tout ce qu'il apprend pour que « les gens comprennent que ce n'est pas une attitude de résignation mais bien une action pour la justice. Une technique d'action non violente est par exemple la désobéissance civile. C'est une action forte, efficace qui respecte l'humanité de tous. Si les chefs qui proposent des solutions violentes n'obtiennent pas la coopération du peuple, ils perdront leur force et viendront à la négociation ». Désormais convaincu, il fait dépendre l'avenir de la non-violence de la qualité de son enseignement.

Rima Abou Mrad est jeune, libanaise et intimement convaincue. « Je sais que la non-violence demande plus de travail mais procure plus de résultats que la violence. » Pour elle, c'est d'abord une question d'écoute et d'objectivité. « Les besoins des gens sont parfois mal exprimés, il faut analyser les faits sans juger. » Rima est consciente que ce projet va être long et fastidieux mais y croit fermement. « Nous devons éveiller la société et lui faire comprendre qu'elle ne doit plus subir les décisions de quelques-uns, mais réfléchir et agir », explique-t-elle. Elle est certaine que les gens sceptiques « cesseront de l'être quand le fruit de notre travail sera évident. C'est aussi pour cela que les étudiants sont choisis parmi des gens influents dans la société ». La compréhension et l'échange reviennent aussi dans les actions de cette jeune femme. Elle a en effet reçu une bourse pour représenter le Liban lors de ses études aux États-Unis en tant que Rotary ambassadorial scholar. « J'ai pris plaisir à expliquer près de cinquante fois ce qu'est vraiment le Liban. Il faut que cet échange culturel se fasse, c'est la base de la compréhension mutuelle », dit-elle.

Tarik Shedid est venu de Palestine pour suivre des cours d'éducation et de théâtre non violent. « Nous sommes ici sept Palestiniens bénévoles à aider à l'éducation non violente dans les écoles de notre pays, et cette université va nous aider à être vraiment convaincants », explique-t-il. Tarik puise sa crédibilité dans son expérience, et celle du peuple palestinien. « Nous avons déjà tout essayé et il est évident que nous n'arrivons à rien par la violence. Nos quelques actions non violentes ont été plus encourageantes que la violence, nous devons continuer », ajoute le jeune homme récemment convaincu. « J'étais le premier à penser que c'était une attitude de découragement, mais j'ai découvert qu'il est bien plus difficile d'être non violent, c'est plus exigeant. Mais c'est aussi bien plus humain », précise-t-il. La conversion de Tarik a été naturelle. Les professeurs ont mis les étudiants dans une situation ou l'alternative - violence et non-violence - était rendue possible.
« Cet exemple m'a permis de faire la synthèse de la situation à tête reposée et de choisir, évidemment, la méthode non violente », conclut Tarik.
Jamal Jamaleddine est syrien, musulman, ingénieur civil et écrivain. Il vient suivre le cours d'éducation à la non-violence parce qu'il avait été séduit mais pas convaincu par un discours non violent. « Je sentais quelque chose de vraiment bon dans la pensée non violente que l'on m'enseignait, mais il n'y avait pas les bases pour...

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