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Économie - G20

Bonus et climat : l’Europe met la pression sur les Américains

Les dirigeants de l'Union européenne ont mis la pression jeudi sur les États-Unis pour obtenir des règles mondiales strictes afin de limiter les bonus bancaires, ainsi que des engagements plus ambitieux sur le climat, à une semaine du prochain sommet du G20.
« Il est temps de dire : assez, c'est assez ! » a déclaré le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays préside l'UE, à son arrivée à la réunion avec ses homologues européens à Bruxelles, visant à préparer le sommet de Pittsburgh des 24 et 25 septembre.
Il a plaidé clairement en faveur d'un « plafonnement » des bonus bancaires, voulu également par la France, alors que Washington y est opposé.
« Je pense que nous avons besoin d'un plafonnement pour les bonus » par rapport aux salaires fixes versés aux banquiers, ou en proportion des revenus ou bénéfices des établissements financiers, a-t-il dit.
« J'espère que nous aurons un accord européen là-dessus », a-t-il ajouté.
Les Américains rechignent pourtant à cette idée. Le président américain Barack Obama a clairement signifié cette semaine qu'il était opposé à de telles limitations individuelles des bonus, contraires à ses yeux à la culture de libre entreprise des États-Unis.
La chancelière allemande Angela Merkel a émis l'espoir que l'Europe parvienne à imposer « des limites sur les paiements de bonus » ainsi que des « règles communes » en la matière.
« Nous n'accepterons pas un retour en arrière » sur les bonus, a souligné pour sa part à Bruxelles le Premier ministre britannique, Gordon Brown, qui a cependant exprimé jusqu'ici certaines réserves sur l'idée d'un plafonnement.
À l'issue de leur réunion, les chefs d'État et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne veulent appeler les pays du G20 à prévoir des « règles contraignantes » pour obliger les banques à encadrer les bonus, selon un projet de document final.
Et ces mécanismes devront être soutenus par « la menace de sanctions au niveau national ».
Ce document reprend l'essentiel d'une proposition commune de la France, l'Allemagne et la Grande-
Bretagne début septembre.
Il va plus loin que l'accord a minima, trouvé à Londres le 5 septembre par les ministres des Finances du G20, dont celui des États-Unis, qui avaient retenu les principes d'étalement des bonus dans le temps ou de non-versement de certaines échéances en cas de mauvaise performance.
Mais s'ils avaient évoqué l'idée de sanctions, ils s'étaient dit seulement prêts à « explorer » les « moyens de lutter contre le non-respect » des principes sur les bonus.
Les Européens ont aussi accru la pression sur les États-Unis sur un autre sujet: pour qu'ils fassent plus d'efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique, avant le sommet sur le climat de Copenhague en fin d'année.
« Il est temps que les dirigeants du monde se réveillent. Nous avons vraiment besoin que les dirigeants commencent à agir », a déclaré M. Reinfeldt à son arrivée.
Jusqu'ici l'Europe est restée sur sa faim malgré les espoirs placés dans l'administration Obama.
« Tous les pays qui ne l'ont pas encore fait devraient de manière urgente prendre des engagements ambitieux pour réduire leurs émissions à moyen terme », souligne également le projet de document final des dirigeants européens.
Ces derniers mettront par ailleurs l'accent jeudi sur la nécessité de réduire les déficits publics à terme dans le monde, après les dizaines de milliards d'euros dépensés depuis l'automne 2008 pour financer des plans de relance.
« Il est temps de dire : assez, c'est assez ! » a déclaré le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays préside l'UE, à son arrivée à la réunion avec ses homologues européens à Bruxelles, visant à préparer le sommet de Pittsburgh des 24 et 25 septembre.Il a...

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