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Amr Moussa : Une normalisation avec Israël n'est plus possible

Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a estimé dimanche qu'il n'était plus possible de parler d'une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes au vu de "l'intransigeance" de l'État hébreu sur la colonisation en Cisjordanie occupée.

De son côté, Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui s'exprimait aux côtés de M. Moussa, a mis en garde contre une position américaine visant selon lui à mettre en place "un front contre l'Iran" au Moyen-Orient.

Il a aussi confirmé l'existence d'une médiation allemande visant à favoriser un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, tout en précisant qu'elle n'en était qu'à ses débuts.

"Israël persiste dans sa position intransigeante, rejetant toute mesure significative" concernant le gel de la colonisation, a affirmé M. Moussa lors d'une conférence de presse. "Il est impossible de parler d'une normalisation au moment où Israël refuse toute mesure significative".

L'État hébreu a confirmé dimanche son intention de construire des "centaines de logements" dans les colonies de Cisjordanie, malgré les critiques que ce projet a suscitées dans le monde.

"Je ne pense pas qu'il y ait un gouvernement arabe qui puisse offrir un cadeau gratuit sur un plateau d'argent à Israël et ce dossier (la normalisation) doit être clos", a ajouté M. Moussa.

"Si nous apprenons par surprise que quelqu'un a normalisé (ses relations avec Israël), je crois que la réaction sera très violente dans le monde arabe", a-t-il averti.

M. Mechaal a pour sa part mis garde les Arabes contre le fait de "donner aux Israéliens la récompense de la normalisation".

Il a par ailleurs estimé que la position américaine dans la région "vise à mettre en place un front contre l'Iran, au lieu d'un front arabe contre Israël".

Concernant une réconciliation avec le FatEh, avec qui le Hamas est à couteaux tirés depuis juin 2007, date à laquelle les islamistes se sont emparés de Gaza par la force, M. Mechaal a indiqué avoir convenu avec le médiateur égyptien que cette option était "le seul moyen en vue de procéder aux élections" législatives et présidentielle prévues en janvier 2010.

M. Mechaal a enfin indiqué que la libération du soldat israélien Gilad Shalit, capturé en 2006 par un commando comprenant le bras armé du Hamas, prendrait du temps.

"Concernant Shalit, vous savez qu'il y a un développement, résultant de la médiation allemande, en coordination avec l'Égypte", a-t-il déclaré.

"Mais nous n'en sommes qu'au tout début, nous n'avons pas discuté des noms. Nous ne sommes pas entrés dans les détails", a-t-il ajouté.

"Il faut encore du temps" avant un réel progrès, a-t-il dit. "Nous avons besoin de prudence et de ne pas nous précipiter".

Israël et le Hamas n'ont cessé de se rejeter la responsabilité de l'échec des négociations menées par l'intermédiaire de l'Egypte pour la libération du soldat israélien en échange de centaines de prisonniers palestiniens.

De son côté, Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui s'exprimait aux côtés de M. Moussa, a mis en garde contre une position américaine visant selon lui à mettre en place "un front contre l'Iran" au Moyen-Orient.
Il a aussi confirmé l'existence d'une médiation allemande visant...