Nucléaire : l'Union européenne décidée à imposer des sanctions à l'Iran

si la communauté internationale échouait à se mettre d'accord sur des sanctions à l'ONU.

Interrogé au cours d'une conférence de presse sur les nouvelles sanctions renforcées que le président Nicolas Sarkozy a appelé de ses voeux, M. Kouchner a précisé : "s'il n'y a pas de sanctions internationales, il y aura quand même des sanctions sur lesquelles nous travaillons qui seront des sanctions européennes".

"Je ne suis pas un partisan des sanctions, mais, à un moment donné, avant la coercition, c'est quand même ce qui est utile", a-t-il dit, en soulignant qu'il n'avait pas connaissance, au moment où il s'exprimait, de la teneur du dernier rapport de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) sur le programme nucléaire iranien.

Interrogé sur la Russie et la Chine, membres du groupe 5+1 avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France et peu enclins à adopter de nouvelles sanctions, M. Kouchner a répondu : "On va essayer de les convaincre. Je vois la position de la Russie évoluer. Evidemment pour obtenir des sanctions à l'échelon international, il faut que la position de la Russie, qui n'est pas la plus intransigeante, et la position de la Chine, évoluent. Nous l'avons fait déjà trois fois", a-t-il dit, faisant allusion aux précédentes résolutions de l'ONU.

"Je pense que les sanctions seront acceptées", a affirmé le chef de la diplomatie française, mais "si elles ne sont pas acceptées, alors il y aura des sanctions individuelles, plus fortes, plus contraignantes, venues de l'Europe".

L'AIEA a indiqué vendredi que l'Iran avait ralenti sa production d'uranium faiblement enrichi et permis aux inspecteurs de l'ONU d'accéder au réacteur de recherche d'Arak, ce qu'ils réclamaient depuis longtemps.