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L’accès à l’information, un droit encore méconnu par la législation libanaise

Le whistle blower

Marie Ghantous, de l'association Adl, a abordé au cours du séminaire la problématique du whistle blower et sa protection. « Dans tous les pays du monde, la personne qui témoigne sur une affaire de corruption bénéficie d'une protection et de certaines garanties », souligne Mme Ghantous qui rappelle que « dans le scandale de la falsification des timbres, une personne a fini plongée dans l'acide. Elle a totalement disparu ». Et d'enchaîner : « En matière de corruption, il est très difficile de trouver des preuves. »
En fait, le témoin d'une affaire de corruption n'a pas besoin de fonder ses allégations sur des documents probants, mais uniquement sur « des doutes qui pourraient permettre à l'autorité nationale de lutter contre un foyer de corruption ». Il s'agit donc de protéger cette personne qui tire la sonnette d'alarme, aussi bien dans le cadre de son travail que « contre toute conséquence négative qui pourrait découler de cet aveu ». Il faut donc protéger non seulement le témoin, mais également la victime, et c'est tout un système qui doit être mis en place pour cela. Aider la personne à se cacher, à préserver son anonymat, voilà le véritable rôle pratique et concret de l'autorité administrative indépendante. Cette aide s'effectue par tous les moyens : mettre en place une vidéoconférence pour permettre au témoin de dévoiler les informations qu'il détient tout en préservant sa sécurité physique, lui octroyer une fausse identité, lui permettre de passer par la chirurgie plastique pour changer son visage, lui assurer une autre résidence et l'aider à déménager dans un autre pays avec les membres de sa famille et ses proches.
Même en cas de divulgation d'informations qui sont erronées, aucune sanction n'est prévue car l'objectif est d'encourager les citoyens à témoigner. L'autorité indépendante est donc investie d'un devoir de secret, et celle-ci pourrait être sanctionnée dans le cas où ce secret ne serait pas respecté.
Marie Ghantous, de l'association Adl, a abordé au cours du séminaire la problématique du whistle blower et sa protection. « Dans tous les pays du monde, la personne qui témoigne sur une affaire de corruption bénéficie d'une protection et de certaines garanties », souligne Mme Ghantous qui rappelle que « dans le...