Rafsandjani affiche son soutien au Guide suprême, l'ayatollah Khamenei

appelant à suivre ses recommandations.

"La situation actuelle nécessite que chacun suive les décrets et conseils du leader", a déclaré M. Rafsandjani, cité par les agences iraniennes, dans ce qui constitue sa première marque directe de soutien à l'ayatollah Khamenei depuis la présidentielle du 12 juin.

L'ex-président, qui s'exprimait en ouverture d'une réunion du Conseil de discernement, qu'il préside, a exhorté les parties politiques rivales à "créer les conditions appropriées pour se conformer à la constitution et s'opposer aux hors-la-loi, quelle que soit leur idéologie".

Il a appelé à l'instauration d'un climat plus "serein", et a renouvelé son appel aux médias pour qu'ils ne répandent pas la "discorde" dans la société.

Akbar Hachémi Rafsandjani avait soutenu la candidature du conservateur modéré Mir Hossein Moussavi durant la campagne présidentielle, au contraire de l'ayatollah Khamenei, qui avait pris fait et cause pour Mahmoud Ahmadinejad.

Le 17 juillet, plus d'un mois après la réélection contestée de M. Ahmadinejad, l'ancien président avait rompu le silence pour affirmer que le pouvoir avait perdu partiellement la confiance des Iraniens.

Dirigeant la prière collective à Téhéran, il avait aussi affirmé que le pouvoir devait prendre une série de mesures pour ramener le calme, notamment la "libération des personnes emprisonnées" et "la réouverture des journaux fermés".

Ce prêche lui avait valu des critiques au sein du camp conservateur, et M. Rafsandjani avait dû démentir toute "lutte pour le pouvoir" avec le Guide suprême.

L'ancien président dirige toujours le Conseil de discernement, chargé notamment de surveiller le travail du Guide suprême, ainsi que l'Assemblée des experts, deux institutions clés du régime.