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Économie - Automobile

Berlin abat ses dernières cartes pour vendre Opel à Magna

L'Allemagne a lancé hier une dernière offensive pour permettre une vente du constructeur automobile Opel à son candidat favori Magna, alors que le verdict de la maison mère General Motors est imminent.
Le gouvernement fédéral est prêt à présent à avancer seul les aides publiques réclamées par Magna en cas de rachat du constructeur en difficulté. L'idée évoquée jusqu'à présent était que ce fardeau soit partagé avec les autres pays européens accueillant des sites Opel, c'est-à-dire la Grande-Bretagne, la Pologne et la Belgique.
« Nous avons proposé à (la maison mère d'Opel) General Motors de mettre la somme entière à disposition », a déclaré le négociateur en chef du gouvernement dans ce dossier, Jochen Homann, dans une interview, alors que l'Allemagne a déjà apporté un crédit de 1,5 milliard à Opel.
Le gouvernement abat ainsi ses dernières cartes alors que le groupe américain doit réunir vendredi son conseil d'administration, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
Le ministre de l'Économie Karl-Theodor zu Guttenberg attend à cette occasion que GM exprime sa préférence pour l'un des deux repreneurs potentiels pour sa filiale allemande. En plus de Magna, l'investisseur financier belge RHJ reste encore en lice.
Les dirigeants de Magna s'efforceraient d'amadouer la direction de General Motors avant qu'elle ne prenne une décision, selon la presse allemande. Une rencontre est encore prévue à Detroit, rapporte le tabloïd Bild-Zeitung. Un représentant de la banque Sberbank, sur laquelle s'appuie Magna pour son offre et qui suscite des réticences côté américain, serait aussi invité, selon le journal.
Berlin espère conclure au plus vite un dossier qui empoisonne depuis des mois la vie politique du pays, à l'approche des élections législatives du 27 septembre. Il y a deux mois pourtant, l'affaire semblait réglée. Le gouvernement allemand avait annoncé en grande pompe avoir choisi Magna, adossé à Sberbank, pour voler au secours d'Opel qui emploie environ 25 000 personnes en Allemagne et était alors menacé par la faillite de General Motors. Magna et GM avaient même signé une lettre d'intention en ce sens, mais n'ont jamais réussi par la suite à finaliser leur accord, ce qui avait permis à RHJ, qui semblait un temps hors course, de revenir en lice. Depuis, Berlin n'a pas arrêté de soutenir l'équipementier canadien, la chancelière Angela Merkel se disant même prête à s'impliquer personnellement. Mais General Motors a estimé pendant longtemps l'offre de RHJ plus attractive et plus facile à mettre en œuvre, faisant ainsi jouer la concurrence entre les deux candidats et les incitant à améliorer leur copie. Selon les dernières versions de leurs projets, Magna prévoit d'apporter 350 millions d'euros de capitaux propres et 150 millions de crédit à Opel (pour 4,5 milliards d'aides publiques), tandis que RHJ a promis 275 millions de capitaux propres et veut des aides publiques d'un montant maximum de 3,8 milliards. Une fois que General Motors aura rendu son avis, le groupe de travail mis en place par Berlin pour gérer le dossier Opel devra encore l'examiner et se mettre d'accord avec la société fiduciaire qui gère actuellement les activités du constructeur automobile et à récupérer les avoirs de GM Europe (à l'exception du suédois Saab, vendu séparément).

L'Allemagne a lancé hier une dernière offensive pour permettre une vente du constructeur automobile Opel à son candidat favori Magna, alors que le verdict de la maison mère General Motors est imminent.Le gouvernement fédéral est prêt à présent à avancer seul les aides publiques réclamées par Magna en cas...

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