L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, a souligné le rôle irremplaçable de l'organisation multilatérale pour lutter contre les menaces mondiales et a affirmé que son pays souhaitait y jouer pleinement son rôle.
"Il n'y a pas d'équivalent à la légitimité que l'ONU peut apporter ni à sa capacité à mobiliser les coalitions les plus larges", a souligné jeudi soir Mme Rice, rappelant les nouvelles priorités de la diplomatie américaine depuis la prise de fonction du président Barack Obama, parmi lesquelles un engagement à établir des relations constructives avec le plus grand nombre possible de pays.
L'ONU "est essentielle dans notre effort pour relancer des actions concertées afin de faire en sorte que les Américains soient plus en sécurité et comme moyen de promouvoir les principes américains et les droits universels", a insisté Mme Rice qui s'exprimait à l'Université de New York.
"Par le passé, certains ont considéré la pauvreté, la faim et le désespoir affectant des pays lointains comme étant le problème des autres, et ont préféré se concentrer sur des questions censées être plus 'sérieuses' comme la guerre et la puissance", a-t-elle souligné.
Or, aujourd'hui "plus que jamais, les intérêts de l'Amérique sont en conformité avec ses valeurs. Ce qui est bon pour les autres est souvent bon pour nous".
Le rôle des Etats-Unis est primordial pour s'attaquer aux défis mondiaux que sont la prolifération nucléaire, la crise financière, les atrocités de masse, le changement climatique et le trafic de drogue, mais "il est rarement suffisant", a-t-elle souligné.
Les autres pays "seront plus enclins à supporter une part accrue du fardeau si les Etats-Unis montrent l'exemple, reconnaissent leurs erreurs, corrigent le tir quand c'est nécessaire, élaborent des stratégies dans le cadre de partenariats et traitent les autres avec respect", a-t-elle dit.
Washington coopérera "avec la grande majorité des pays sur la base de leurs intérêts mutuels et du respect mutuel pour surmonter de vieilles divisions", a-t-elle encore promis, jugeant que le fossé nord-sud était "d'un autre temps".
Mme Rice a encore souligné que les Etats-Unis étaient favorables à "une réforme sérieuse" de l'ONU pour lui apporter une "plus grande efficacité" et qu'ils entendaient le montrer en s'engageant à payer leur cote-part en temps et en heure.
La semaine dernière, Mme Rice avait indiqué que Washington, qui assure environ 26% du budget de maintien de la paix de l'ONU, était désormais en mesure de régler ses arriérés pour la période 2005-2008 et de payer son dû pour l'ensemble de l'année 2009, soit en tout quelque 2,2 milliards de dollars.
Elle a également promis d'augmenter le soutien américain aux missions de paix de l'ONU et affirmé que Washington avait "la volonté" d'augmenter la participation de personnels militaires et civils américains à ces missions.
"Il n'y a pas d'équivalent à la légitimité que l'ONU peut apporter ni à sa capacité à mobiliser les coalitions les plus larges", a souligné jeudi soir Mme Rice, rappelant les nouvelles priorités de la diplomatie américaine depuis la prise de fonction du président Barack Obama, parmi lesquelles un engagement à établir des relations constructives avec le plus grand nombre possible de pays.
L'ONU "est essentielle dans notre effort pour relancer des actions concertées afin de...