Selon un communiqué de la présidence, les deux chefs d'État « sont convenus lors de leur entretien de poursuivre la concertation entre eux au sujet des questions intéressant la région et d'agir de concert pour renforcer la solidarité interarabe et unifier les positions au sujet des tractations en cours pour réactiver les négociations de paix » au Proche-Orient.
M. Sleiman avait reçu dimanche soir un appel de M. Mitchell au cours duquel ce dernier l'avait informé de la teneur de ses discussions avec le président Assad, qu'il a qualifiées de « très utiles ».
L'émissaire américain a en outre réaffirmé au président Sleiman que les États-Unis rejetteraient toute solution aux dépens du Liban.
Sur un autre plan, le président de la République a reçu au palais de Baabda le chef des Marada, le député Sleiman Frangié, avec qui il a passé en revue les développements sur la scène locale.
Au cours de la rencontre, le chef de l'État a salué les initiatives de M. Frangié dans le sens d'une réconciliation avec les autres leaders chrétiens, au lendemain de sa visite à Bickfaya chez l'ancien président Amine Gemayel.
Également parmi les visiteurs de Baabda, le nonce apostolique, Mgr Luigi Gatti, venu faire ses adieux au président Sleiman à l'approche de la fin de sa mission au Liban. M. Sleiman a rendu hommage à l'action du nonce en vue de consolider les liens historiques entre le Liban et le Saint-Siège et lui a décerné la médaille de l'ordre national du Cèdre en signe de reconnaissance pour son rôle.
Décentralisation administrative
Par ailleurs, le chef de l'État a reçu le ministre sortant de l'Intérieur, Ziyad Baroud, accompagné de la délégation de la commission des présidents de municipalité qui doit participer au Congrès international sur la décentralisation administrative prévu à Tripoli du 18 au 20 octobre prochain.
À la suite de M. Baroud, qui a évoqué les étapes franchies par son ministère dans les préparatifs en vue de l'adoption de la décentralisation, se sont exprimés les présidents des conseils municipaux de Beyrouth, Abdel Monhem Ariss, de Tripoli, Rachid Jamali, et de Zouk, Nouhad Naufal, pour souligner tous l'urgence de la décentralisation administrative et l'importance du congrès en préparation.
De son côté, le président Sleiman a estimé que la décentralisation est devenue une nécessité dans tous les domaines. « Tout retard que l'on prend dans la mise en place de la décentralisation est un retard pour le développement », a-t-il souligné.
Il s'est dit déterminé à suivre ce dossier, en conformité avec ses engagements pris dans son discours d'investiture. « Le Liban peut être un pionnier pour la région dans ce domaine », a-t-il dit.
D'autre part, le président de la République a reçu le ministre qatariote de l'Énergie, Abdallah al-Attié, avec qui il a passé en revue les relations bilatérales, en présence de l'ambassadeur du Qatar, Saad Ali al-Mahandi.
Enfin, il s'est entretenu des développements politiques avec le député Émile Rahmé.