Sfeir revient à la charge : « Dans tous les régimes, c’est la majorité qui gouverne, sauf au Liban ! »

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est revenu à la charge hier, au sujet de la formation du gouvernement. Recevant une délégation de l'Union libanaise culturelle mondiale (ULCM), le patriarche a réaffirmé, dans des termes comparables à ceux qu'il avait tenus la veille, que « dans tous les régimes du monde, c'est la majorité qui gouverne, sauf au Liban », tout en souhaitant que les obstacles qui retardent la formation du gouvernement soient éliminés.
Le chef de l'Église maronite a par ailleurs félicité l'ULCM pour son rôle dans le maintien du lien entre les émigrés et la mère patrie. La délégation de l'ULCM était conduite par Élie Hakmé.
Le patriarche a également reçu hier MM. Daoud Sayegh, conseiller du Premier ministre désigné, et Wissam Baroudi, gendre du président de la République, ce qui a fait dire aux observateurs que le processus de formation du gouvernement semble avoir progressé.
Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu une délégation du Mouvement du changement, conduite par son chef Élie Mahfouz, qui a estimé que « ce sont les ingérences syriennes qui retardent la formation du gouvernement ».
« Il existe des porte-voix locaux qui permettent à ce régime de « s'ingérer en permanence » dans les affaires du Liban, a ajouté Mahfouz, qui a encouragé la majorité « à se conduire en majorité », et demandé au chef de l'État et au Premier ministre désigné de promulguer sans plus de délai le décret de formation du gouvernement ».
Enfin, le patriarche Sfeir a reçu M. Wadih Chbat, président du Comité de développement touristique de Bécharré, qui lui a parlé de leur programme et lui a offert une série de livrets publiés par le comité.
Par ailleurs, le patriarche a déambulé hier dans le grand corridor à l'entrée du patriarcat, où ont été accrochés, à l'initiative de quelques journalistes et photographes, des reproductions de toutes les photos et tous les tableaux disponibles des divers bâtiments ayant servi de siège patriarcal à travers les âges, de Kfar Hay au siège actuel de Dimane, en passant par Yanouh, Kfifane, Ilige, Mayfouk, Hardine, Mehfed et Wadi Kannoubine, sans oublier Bkerké.