Les ateliers de travail se sont articulés autour de quatre axes principaux : une présentation générale des opérations terrestres de trafic de drogue, les moyens utilisés, les méthodes d'empaquetage et de lutte contre ce genre de trafic.
Dans son allocution, le général Chaccour a observé d'emblée que la criminalité, sous toutes ses formes, va crescendo dans le monde, en s'arrêtant particulièrement sur l'accroissement des opérations de culture, de production et de trafic de drogue « qui contribuent sensiblement à l'augmentation du nombre de trafiquants de drogue dans le monde ». « Cette situation a fait qu'il est devenu indispensable de faire face à l'échelle internationale à ce problème qui ne se limite plus à des pays déterminés et qui menace l'avenir de tous les peuples, notamment les jeunes », a-t-il commenté.
Le général Chaccour a expliqué que les trafiquants de drogue « opèrent à travers des groupes organisés qui mettent à profit toutes sortes de technologies de pointe, afin de produire et de commercialiser les produits narcotiques ». Selon lui, ils ont régulièrement recours à de nouvelles méthodes pour les dissimuler et changent continuellement les lignes de trafic terrestres, aériennes et maritimes.
Le général Chaccour a ensuite souligné le recours des trafiquants au courrier rapide, en précisant que le recours à ce procédé est en croissance continue. « C'est ce que nous avons remarqué au Liban au cours des deux dernières années et ce qui nous a poussés à organiser ce séminaire, dans l'espoir de freiner ce phénomène », a ajouté l'officier, en mettant l'accent sur l'importance d'une coopération nationale et internationale entre tous les services compétents.
Plusieurs autres orateurs se sont succédé à la tribune, avant que le lieutenant-colonel Adel Machmouchi ne fasse une présentation documentée sur les pays producteurs, le trafic international, l'action menée au Liban pour lutter contre le trafic de drogue, le nombre de personnes arrêtées dans ce cadre, les principales opérations déjouées, etc.
Au terme de leurs délibérations, les participants au séminaire ont adopté les recommandations suivantes :
- Encourager les compagnies de courrier rapide à fournir au Bureau de lutte contre la drogue, ainsi qu'à la Direction des douanes, les informations et les données dont ils disposent, afin d'en profiter pour déjouer les tentatives de trafic, tout en préservant les critères de rapidité et de discrétion.
- Dynamiser les opérations de livraison sous surveillance en cas de doutes sur une éventuelle tentative de trafic de drogue à travers le courrier rapide.
- Encourager les compagnies de courrier rapide à développer les connaissances de leurs employés, notamment ceux qui sont en charge de l'inspection des documents joints aux colis envoyés ou des paquets envoyés ou reçus.
- Organiser des campagnes de sensibilisation contre l'utilisation de la poste pour les opérations de trafic de drogue.
- Émettre un timbre, dans le même objectif.
- Encourager les compagnies de courrier rapide et les bureaux qui y sont rattachés à rassembler le maximum d'informations concernant l'expéditeur : carte d'identité, numéros de téléphone mobile et fixe, avant la livraison d'un colis.
- Les encourager aussi à installer des caméras de surveillance sur les lieux de réception des colis.