Un appel à la libération de Clotilde Reiss, la jeune Française détenue en Iran depuis le 1er juillet, a été lancé en France par une cinquantaine d'universitaires spécialistes de l'Iran ou du monde persan, selon le quotidien Le Figaro qui publie le texte mercredi.
Les signataires, "étudiants, doctorants et professeurs familiers de l'Iran" expriment leur "profonde inquiétude suite à l'arrestation de Clotilde Reiss", leur "amie et collègue détenue depuis le 1er juillet" à la prison d'Evine à Téhéran.
Les auteurs de la pétition soulignent que la jeune femme, lectrice en français à l'université d'Ispahan (centre), a consacré "son parcours académique à l'étude de la langue persane et de la culture iranienne".
"Emprisonner une étudiante parce qu'elle cherche à comprendre l'Iran et la culture iranienne est absurde et va à l'encontre de l'entente mutuelle, du respect des peuples et de la paix", dénoncent-ils.
"Pour toutes ces raisons nous appelons à la libération de Clotilde Reiss", poursuivent les signataires, selon lesquels "la coopération scientifique à un niveau international doit transcender les clivages et crises politiques".
A cet égard, il se réjouissent de ce que "près de 2.000 étudiants iraniens" aient choisi la France pour leurs études ou recherches, déplorant en revanche que "trop rares" soient "au contraire les étudiants et universitaires français ou non iraniens qui s'intéressent à l'Iran du passé et du présent". De là "le risque", estiment-ils, de voir ce pays "pâtir d'une méconnaissance qui est source d'incompréhensions néfastes et de propos simplificateurs".
Parmi les signataires sont cités des spécialistes reconnus de l'Iran comme l'historien Pierre Briant, le professeur d'université Yann Richard ou le chercheur Bernard Hourcade.
Clotilde Reiss, 23 ans, est accusée d'espionnage par l'Iran pour avoir pris des photos de manifestations avec son portable et les avoir envoyées à un ami français à Téhéran.
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