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Moyen Orient et Monde - Ukraine

Washington ne jouera pas Moscou contre Kiev, assure Biden

Le vice-président américain se rendra aujourd'hui en Géorgie.
Le vice-président américain, Joe Biden, a assuré hier qu'un rapprochement des États-Unis et de la Russie ne se ferait pas au détriment de l'Ukraine. « Au contraire, je pense que ce sera bénéfique pour Kiev », a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko.
M. Biden, en tournée en Ukraine puis en Géorgie jusqu'à demain, a pour mission de repréciser la politique des États-Unis à l'égard de ces ex-républiques soviétiques pro-
occidentales, deux semaines après la visite du président Barack Obama à Moscou, qui a permis de « remettre à zéro » les relations russo-américaines. Si M. Obama a beaucoup insisté sur la nécessaire restauration des relations avec la Russie, après des années de quasi-guerre froide, il était resté plutôt vague sur la place de l'Ukraine et de la Géorgie dans sa stratégie, alors que ces deux alliés sont à couteaux tirés avec Moscou.
Les États-Unis soutiennent le projet d'intégration de l'Ukraine à l'OTAN, malgré l'opposition de la Russie à cette idée, a martelé M. Biden, abondant dans le sens de M. Iouchtchenko pour qui l'Alliance atlantique offre la seule vraie garantie de sécurité pour l'Ukraine. « Si vous choisissez l'intégration euro-atlantique, ce qui est je crois le cas, nous vous soutiendrons fermement », a déclaré le vice-président américain, sans toutefois prononcer le mot OTAN, comme si la question restait virtuelle.
Plusieurs pays de l'OTAN, dont la France et l'Allemagne, s'opposent à une entrée rapide de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'Alliance, des réticences qui se sont accentuées après le conflit militaire entre Moscou et Tbilissi.
La Crimée, qui abrite la Flotte russe de la mer Noire dans le sud de l'Ukraine, reste aussi une pomme de discorde entre Moscou et Kiev, toujours susceptible de déboucher sur une crise. M. Biden a aussi rejeté une nouvelle fois le droit à l'ingérence que Moscou continue de revendiquer de façon voilée dans l'ex-Union soviétique, notamment chez ses voisins les plus proches comme l'Ukraine. « Nous ne reconnaissons (...) aucune sphère d'influence. Nous ne reconnaissons à personne le droit de vous dicter à quelle alliance appartenir ou quelle relation entretenir », a-t-il lancé.
Le président ukrainien n'a pas caché pour sa part ses inquiétudes devant l'amorce d'un rapprochement russo-américain. « Nous voudrions que ces relations aient des perspectives mais sans doute pas aux dépens de l'Ukraine », a-t-il souligné. « Nous vivons dans un monde difficile. L'intégrité territoriale, la souveraineté, les libertés dépendent de nos relations avec les voisins », a-t-il insisté.
M. Iouchtchenko est candidat à sa réélection en janvier 2010 malgré des sondages catastrophiques - qui le créditent de 3 % des intentions de vote - illustrant la crise de confiance dans lequel le pays est plongé depuis quatre ans.
M. Biden devait ensuite rencontrer les autres prétendants potentiels à la présidentielle ukrainienne : le Premier ministre Ioulia Timochenko, le prorusse, Viktor Ianoukovitch, et l'ancien président du Parlement, Arseni Iatseniouk.
Après l'Ukraine, M. Biden se rendra aujourd'hui en Géorgie où le président Mikhaïl Saakachvili est aussi dans une situation politique délicate depuis sa défaite militaire face à la Russie. Selon le quotidien Wall Street Journal paru lundi, M. Saakachvili considère que les espoirs d'adhésion de la Géorgie à l'OTAN sont « presque morts » depuis la guerre, des propos que Tbilissi a démentis depuis, affirmant qu'ils avaient été déformés.
Le vice-président américain, Joe Biden, a assuré hier qu'un rapprochement des États-Unis et de la Russie ne se ferait pas au détriment de l'Ukraine. « Au contraire, je pense que ce sera bénéfique pour Kiev », a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président ukrainien, Viktor...

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