Ces attaques viennent rappeler que si les insurgés ont été largement défaits par les opérations américaines lancées à la mi-2007, ils restent capables de mener des attaques meurtrières et bien coordonnées. « Je m'attends à ce qu'il continue à y avoir des attentats sporadiques alors que des gens essaient de profiter » du retrait, avait prédit le 30 juin le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.
Le quartier chiite miséreux de Sadr City a aussi été hier le théâtre d'un double attentat. Six personnes ont été tuées et 31 blessées, dont des femmes et des enfants, selon un nouveau bilan de sources policière et hospitalière. L'attentat s'est produit vers 07h30 (04h30 GMT), selon ces sources, tout comme ceux de Tal Afar. Et tout comme dans le nord du pays, une première bombe a explosé dans le marché al-Oula de Sadr City suivie quelques instants après par l'explosion du second engin, selon la source policière.
Dans le quartier central de Karrada, une bombe a également visé le convoi de Sinane al-Chbibi, le gouverneur de la Banque centrale irakienne, qui est sorti indemne de l'attentat. Cinq personnes ont en revanche été blessées, dont deux gardes du corps du gouverneur.
Lors d'une récente visite à Bagdad, le vice-président américain Joe Biden a lancé une mise en garde sans précédent aux dirigeants irakiens en affirmant que son pays pourrait se désengager politiquement si l'Irak replongeait dans la violence confessionnelle ou ethnique. Les États-Unis, qui se sont félicités de la baisse considérable de la violence en Irak, ont au contraire exprimé leur exaspération face à l'absence de progrès dans les réformes constitutionnelles nécessaires à faire cesser les profondes divisions entre chiites, Kurdes et sunnites. Mais cette mise en garde a provoqué l'agacement du gouvernement irakien, qui a appelé les États-Unis à ne pas s'ingérer dans sa politique intérieure.
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