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Moyen Orient et Monde - Iran

Bani Sadr : Khamenei a donné l’ordre de la fraude électorale

L'opposition demande la libération des détenus.
Le dirigeant suprême du régime islamiste iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a personnellement donné l'ordre de la fraude présumée lors de l'élection présidentielle du 12 juin dernier, a affirmé l'ex-président iranien élu en 1980, Abolhassan Bani Sadr, à Vienne. « Khamenei a également donné le feu vert pour la répression des manifestants », a déclaré M. Bani Sadr.
« Le régime est au bord du gouffre et ne se maintient au pouvoir qu'en faisant régner la violence et la terreur », a ajouté le premier président iranien élu au suffrage universel après la révolution de 1979 et qui vit en exil en France depuis 1981. Les intellectuels et les étudiants sont les principales cibles de la répression puisque le régime les considère comme les fomenteurs de la résistance, a encore indiqué M. Bani Sadr. « Ils veulent éradiquer les réformateurs et les libéraux », a-t-il dit.
L'islam, selon lui, n'a pratiquement plus joué aucun rôle dans l'idéologie du régime et n'est actuellement avancé que pour « justifier la violence, les mensonges et la répression ». L'ayatollah Khamenei et « sa mafia financière ne font que défendre leurs avantages propres », alors que la population vit dans la pauvreté, selon l'ex-président.
Bani Sadr s'était allié en 1981 aux moujahidine pour tenter de renverser le régime islamique avant de prendre ses distances lorsque ce groupe avait décidé, toujours au début des années 80, de s'installer en Irak alors en guerre contre l'Iran.
Parallèlement, des leaders de l'opposition iranienne ont réclamé hier la libération immédiate de centaines de personnes arrêtées lors des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. L'appel émane du candidat malheureux à la présidentielle et principal leader de l'opposition Mir Hossein Moussavi, d'un autre candidat, le réformateur Mehdi Karoubi, et de l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.
« La vague d'arrestations inutiles devrait cesser immédiatement et ceux qui ont été arrêtés sans avoir commis le moindre crime devraient être relâchés », indiquent ces trois responsables politiques dans un communiqué diffusé par Ghalamnews, le site Internet de campagne de M. Moussavi.
La semaine dernière, le chef de la police iranienne, le général Esmail Ahmadi-Moghadam, avait affirmé que deux tiers des personnes arrêtées à Téhéran lors des manifestations avaient été libérées. Début juillet, il avait déclaré que « la police avait arrêté 1 032 personnes dans les récentes émeutes à Téhéran ».
Le communiqué commun appelle également au retrait des forces de sécurité des positions sur lesquelles elles avaient été déployées afin de mettre fin aux troubles.

Le dirigeant suprême du régime islamiste iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a personnellement donné l'ordre de la fraude présumée lors de l'élection présidentielle du 12 juin dernier, a affirmé l'ex-président iranien élu en 1980, Abolhassan Bani Sadr, à Vienne. « Khamenei a également...

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