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Moyen Orient et Monde

Les Américains quittent les villes d’Irak, mais gardent leurs prisons

Les forces US vont ouvrir un centre de formation du personnel pénitentiaire à Bagdad.
À Camp Cropper, près de l'aéroport de Bagdad, où sont détenus 3 500 prisonniers, les responsables militaires assurent que les Irakiens ont encore beaucoup de travail à faire. « Je dirais que nous en sommes à mi-chemin », assure le général David Quantock, responsable du service pénitentiaire de l'armée américaine en Irak, tout en notant que le nombre de détenus est passé de 26 000 à environ 10 000. Pour lui, ce qui prend le plus de temps, c'est de former des cadres moyens et supérieurs. « Former un gardien, c'est facile, mais c'est une autre paire de manches que d'avoir des contrôleurs, des logisticiens, des directeurs qui savent gérer des établissements de ce genre. C'est ce que nous essayons de faire », assure le général.
Pour accélérer le processus, les forces américaines vont ouvrir dans les prochaines semaines un centre de formation du personnel pénitentiaire. Outre les 900 surveillants américains, il y a actuellement 800 Irakiens qui suivent une formation tout en effectuant leur service. « Nous travaillons avec eux pour les mettre dans le bain et leur apprendre leur métier », explique le lieutenant Josh Porter, qui enseigne l'informatique à des détenus. « Nous essayons de donner aux gardiens des responsabilités », ajoute l'officier.
Des responsabilités, mais pas toutes les responsabilités, assure le lieutenant Michael Horab. À Camp Cropper, les détenus sont divisés entre modérés et extrémistes. À partir d'une plate-forme surélevée, les Irakiens, qui ne portent pas d'armes à feu, ne surveillent que la première catégorie de prisonniers. Ils sont équipés de fusils à billes colorées (paintball) pour marquer les fauteurs de troubles. Dans leurs camps de détention, seuls les soldats américains sont autorisés à détenir des armes à feu.
Ce centre de détention est le second en importance du pays. Camp Bucca, dans le sud de l'Irak, accueille 4 000 détenus, et 3 000 autres sont à Camp Taji, au nord de Bagdad.
Selon un plan des militaires américains remis en décembre au gouvernement irakien, les détenus de ces trois camps doivent être libérés ou transférés dans des prisons irakiennes à un rythme de 750 par mois.
Dès que la population carcérale aura atteint 8 000 personnes, la coalition devrait fermer Buccaen septembre. Taji devrait être remis au gouvernement irakien début 2010 et Cropper cédé en août de l'année prochaine. Les détenus non libérés sont transférés dans des prisons dépendant du ministère de la Justice qui sont visitées régulièrement par les autorités américaines.
À Camp Cropper, près de l'aéroport de Bagdad, où sont détenus 3 500 prisonniers, les responsables militaires assurent que les Irakiens ont encore beaucoup de travail à faire. « Je dirais que nous en sommes à mi-chemin », assure le général David Quantock, responsable du service pénitentiaire...

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