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Moyen Orient et Monde - Iran

Khatami dénonce fermement la répression

Khatami dénonce la réélection d'Ahmadinejad et la répression.
Le chef de l'opposition en Iran, Mir Hossein Moussavi, a déclaré hier que le prochain gouvernement qui sera formé par le président Mahmoud Ahmadinejad ne serait « pas légitime » pour la majorité des Iraniens, selon un communiqué publié sur son site Internet.
« Désormais, nous aurons un gouvernement qui aura la pire relation avec le peuple. La majorité de la société dont je fais partie ne reconnaîtra pas la légitimité politique de ce gouvernement », a déclaré M. Moussavi, soutenu par les réformateurs. « Notre devoir historique est de continuer à protester pour défendre le droit du peuple (...) notre devoir révolutionnaire, et d'empêcher que le sang versé par des centaines de milliers de martyrs ne mène à un gouvernement policier », a-t-il ajouté. « Je ne ferai pas de compromis sur les droits et le vote des gens qui a été escamoté », a-t-il indiqué. « Si on ne résiste pas aujourd'hui, nous n'aurons aucune garantie qu'à l'avenir de tels événements amers ne se reproduiront pas. »
Il a, en outre, appelé à « la libération de toutes les personnes arrêtées pour des raisons politiques, l'interdiction pour le gouvernement de limiter l'accès à Internet, l'arrêt des écoutes téléphoniques, et enfin la possibilité de disposer d'une télévision indépendante ».
Le chef de la police iranienne, Ismail Ahmadi Moghaddam, cité par l'agence Fars, a fait état de l'arrestation de 1 032 personnes lors des manifestations à Téhéran qui ont suivi la victoire de M. Ahmadinejad. « Bon nombre d'entre elles ont été libérées, et les autres font l'objet d'une enquête par les tribunaux public et révolutionnaire », a-t-il affirmé. Il a également indiqué que 20 manifestants avaient été tués lors du mouvement de contestation populaire.
M. Moussavi a précisé qu'un groupe d'hommes politiques dont il fait lui-même partie avait décidé de créer « une formation politique légale pour défendre les droits et les votes piétinés des citoyens lors de la présidentielle, de publier les documents sur les fraudes et les irrégularités, et de porter l'affaire devant la justice ». Avant lui, l'ex-candidat réformateur à la présidentielle Mehdi Karoubi a affirmé qu'il ne reconnaissait pas la réélection de M. Ahmadinejad, dans une lettre publiée sur son site Internet. « Cette élection n'est pas valable et je ne reconnais pas ce gouvernement comme légitime. »
De son côté, l'ancien président iranien Mohammad Khatami, membre du camp réformateur, a également dénoncé hier sur un ton très ferme l'issue contestée de l'élection présidentielle. « Beaucoup sont allés voter parce que nous avons encouragé la participation. Avec ce résultat et ce type de confrontation, vous pouvez être sûrs que même nous (réformateurs), nous ne pourrons pas convaincre la population de prendre part au prochain scrutin », dit-il dans un communiqué. « Si vous voulez l'apaisement, pourquoi procédez-vous à ces arrestations de masse ? Opprimer la population ne contribuera pas à mettre fin aux manifestations. »
Sur le plan diplomatique, les autorités iraniennes ont libéré deux nouveaux employés iraniens de l'ambassade britannique à Téhéran, dont neuf membres du personnel accusés d'être impliqués dans les troubles postélectoraux avaient été arrêtés, a annoncé Londres hier. Deux autres employés, également iraniens, étaient toujours détenus, a-t-on appris de source proche de l'ambassade, mais le Foreign Office s'est refusé à confirmer ce chiffre.
L'agence de presse iranienne Fars avait déclaré auparavant qu'un employé iranien toujours en détention avait joué un « rôle marquant durant les récents troubles qu'il a dirigés en coulisses ». La Grande-Bretagne, accusée d'ingérence par les autorités iraniennes, nie toute implication de ses employés dans les manifestations massives et violemment réprimées de l'opposition.
Par ailleurs, les pays de l'UE examinent une proposition britannique de rappel coordonné de leurs ambassadeurs en Iran faute de libération de tous les employés locaux de l'ambassade du Royaume-Uni, mais hésitent encore à franchir le pas, a indiqué hier une source diplomatique
Enfin, le chef d'état-major des forces armées iranien a déclaré hier que l'Union européenne n'est plus qualifiée pour discuter de son programme nucléaire du fait des ingérences de certains de ses États membres dans les affaires intérieures iraniennes.
Le chef de l'opposition en Iran, Mir Hossein Moussavi, a déclaré hier que le prochain gouvernement qui sera formé par le président Mahmoud Ahmadinejad ne serait « pas légitime » pour la majorité des Iraniens, selon un communiqué publié sur son site Internet. « Désormais, nous aurons un...

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